Depuis neuf ans, Nadège Joseph est infirmière au 10AB à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Je l’ai suivi lors de sa tournée matinale auprès de ses patients.
À son arrivée, Nadège s’installe au poste des infirmières pour partager les informations avec l’infirmière de nuit. Chaque spécificité de chaque patient doit être communiquée afin d’offrir les soins adéquats. Elle prend ensuite sa petite table roulante et part vers l’unité de soins, à la rencontre des patients.
«On a des étudiantes avec nous qui prennent soin des patients aujourd’hui!» Ainsi, elle collabore et discute avec l’étudiante en charge des patients qui sont sous sa responsabilité.
L’unité de cardiologie
«Ici, c’est l’unité de cardiologie. Les gens hospitalisés ont des problèmes cardiaques. J’ai appris à lire en électrocardiogramme, à comprendre ce que ça signifie sur les signes et symptômes du patient. C’est très intéressant!», mentionne-t-elle, alors qu’elle faisait la pose pour Sébastien, notre photographe.
Il y a bien quelques patients qui ont d’autres conditions de santé, mais ce n’est pas courant. «On a des chambres individuelles qui sont parfois utilisées pour mettre un patient en isolement. Donc, ça arrive que des patients n’ont pas de conditions de santé liées à la cardiologie», précise Nadège.
Un temps précieux
Chaque dossier de chaque patient doit être bien étudié afin de donner les bons médicaments. Le contenu est vérifié de nouveau par Nadège avant de le donner au patient. Elle prend les signes vitaux et évalue l’état de chaque patient. Chaque fois qu’elle passe devant une pompe de gel hydroalcoolisé, elle se badigeonne les mains.
La pratique est devenue instinctive. «J’utilise des gants uniquement quand je vais être en contact avec des liquides biologiques», explique-t-elle. Après avoir porté des gants, elle se dirige vers le lavabo pour un nettoyante à l’eau et au savon.
Dans le couloir, ses collègues et elle discutent. Son rire et sa bonne humeur se propagent. On sent la collégialité entre les collègues. «C’était quoi déjà notre slogan sur l’unité ici? On garde le rythme, oui c’est ça!», échange Nadège avec une collègue au poste des infirmières.
Ensuite, les notes
La tournée des patients terminée, Nadège doit prendre le temps de documenter tous les soins apportés. «Il faut aussi aller voir les patients au moins une fois par heure, et encore plus s’ils ont besoin de nous. De plus, avant la diner, on doit prendre la glycémie.»
L’infirmière chef informe Nadège qu’il y aura une admission d’un nouveau patient aujourd’hui. «Il faut préparer le dossier, s’assurer d’avoir tous les documents. Il faut aussi faire une évaluation du patient à son arrivée», énumère Nadège.
Encore moins de deux heures, Nadège (et moi) cumulons déjà plus de 2500 pas. On peut imaginer que, sur un quart de travail, les infirmières peuvent facilement marcher 10 000 pas. J’ai pu aussi la voir se laver les mains plus de 15 fois, parfois avec du gel, parfois avec de l’eau et du savon. Une routine bien intégrée qui garde patients et personnel en santé!
