img-logo-QcCIUSSS-2-02@2x

Personne n’est à l’abri des dépendances

Sur les réseaux sociaux, les blagues reliées à la consommation d’alcool pendant le confinement pullules. Si je les ai trouvé souvent très drôle, je me suis mise à réfléchir aussi sur le message que ça envoie alors qu’on vit tous une période stressante et inhabituelle.

En cette semaine de sensibilisation aux dépendances, j’ai parlé avec Fanny Dergan, travailleuse sociale au programme de prévention de la dépendance. «C’est un programme en développement. On est une petite équipe de première ligne qui travaille en prévention des dépendances», explique-t-elle.

Quand la pandémie s’invite chez-vous

Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), environ le quart des personnes qui consomment de l’alcool rapporte avoir augmenté leur consommation d’alcool lors de la première vague de COVID-19.

Fanny constate que les dépendances s’installent de façon insidieuse. Si parfois, un verre de vin permet de relaxer après une journée particulièrement stressante, le même verre de vin pour nous permettre de relaxer tous les jours peut devenir une dépendance. «La consommation qui devient dépendance répond à un besoin direct, comme celui de dormir ou de relaxer, par exemple.»

La consommation qui devient dépendance peut aussi jouer le rôle de camoufler une émotion négative ou désagréable liée à un besoin insatisfait. «Depuis la pandémie, on n’a plus nos habitudes. On a des besoins insatisfaits et c’est humain de tenter d’y répondre.» explique la travailleuse sociale.

Pour se protéger des dépendances

La prise de conscience des raisons de consommation est souvent ce qui débute le cheminement vers des ressources en dépendance. «Avant même de se dire qu’il y a un problème de dépendance, c’est sain d’être attentif à sa consommation de substances : alcool, drogues, médicaments. On prend conscience du contexte de la consommation, ce qui peut nous mener à se questionner sur pourquoi on consomme.»

Avec cette introspection en tête, on peut rire des memes sur les réseaux sociaux… En gardant en tête qu’on doit quand même rester vigilant, particulièrement dans des moments de grands stress… comme une pandémie mondiale.

Vous pourriez aussi aimer

Gloire ou bien-être : des héros qui respectent leurs limites

Je suis Isabelle Ouellet-Morin, chercheuse au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal. Cette année de pandémie a été marquée par des douleurs de toute sorte, qui n’a eu de rivale que la détresse qu’elles ont laissées dans leur sillage. Des milliers de personnes sont décédées, (...)

Un bulletin positif pour les infirmières auxiliaires

L’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec publie un rapport de la visite de surveillance générale. Un bulletin positif pour les infirmières auxiliaires. J’en ai parlé avec Hassna Benzaroual, infirmière auxiliaire au CIUSSS depuis 2008, vice-présidente du comité des infirmières et infirmiers auxiliaires (CIIA). Pour elle, ce rapport est (...)

5 boissons hivernales réconfortantes

1. Revigorante: la soupe minestrone en tasse La soupe minestrone est idéale pour réchauffer petits et grands après un après-midi à faire du ski ou de la raquette! En plus, la recette est simplissime. On aime! PORTIONS 4 | PRÉPARATION 20 min | CUISSON 3 min Ingrédients ½ carottes 1 branche de (...)