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Profession : photographe en ophtalmologie

Mai est le mois de la santé visuelle. Et pour le souligner, j’ai pensé vous faire découvrir une profession peu commune, celle de photographe en ophtalmologie. J’ai rencontré Karine Savard au Centre universitaire d’ophtalmologie (CUO) à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Depuis 18 ans, Karine travaille avec les ophtalmologistes du CUO, un des centres d’expertise les plus reconnus du Canada. Si au début de sa carrière elle développait les pellicules, l’avancement des technologies d’imageries médicales numériques a tout changé rapidement.

Maintenant, l’imagerie ophtalmique fait partie intégrante de la pratique médicale des ophtalmologistes.

À mon embauche, il y avait un seul photographe pour faire les examens d’imagerie d’une trentaine de patients par jour. Aujourd’hui, nous sommes six photographes pour près de 300 examens d’imagerie quotidiennement!

Karine Savard, photographe en ophtalmologie

Un belle distinction

Récemment, Karine a remporté deux prix lors d’un concours d’imagerie ophtalmique à San Francisco, en Californie. Ses photos ont été publiées dans The Journal of Ophtalmic Photography. «C’est un rayonnement pour notre département qui démontre notre expertise», lance-t-elle fièrement, ajoutant que les honneurs ne devraient pas être sur elle, mais sur toute l’équipe.

Toutes les spécialités de l’ophtalmologie ont besoin de l’imagerie pour offrir un suivi plus précis en plus de pouvoir détecter des signes précoces de certaines maladies avant même l’arrivée des premiers symptômes. «Les appareils sont de plus en plus perfectionnés. Les nouvelles technologies ont explosé avec le numérique. Certains équipements reconnaissent même l’oeil d’une visite à l’autre», précise-t-elle. La rétine est comme une empreinte, elle est unique à chacun des humains.

Des images remarquables

«On se rend compte que non seulement on est à la fine pointe, mais qu’on se démarque. On est à jour dans les techniques. On n’a pas grand chose à envier aux grands départements dans les hôpitaux privés américains

Karine Savard, photographe en ophtalmologie
Gagnante dans la catégorie Cross Categories, les photos représentent une pathologie imagée avec différentes techniques. Dans le haut, c’est un OCT (scan de la rétine), en bas à gauche, une image faite en autofluorescence, et en bas à droite, une image obtenue en faisant une angiographie rétinienne avec injection de fluorescéine (qui permet de voir la circulation sur la rétine).
Gagnante dans la catégorie Eye as art, l’image a été obtenue à partir d’un OCT (scan de la rétine) et d’une photographie rétinienne en arrière-champ. À l’aide du logiciel Photoshop, Karine a ajouté le haut du corps de la ballerine. «Pour quelqu’un qui n’est pas dans le domaine, j’imagine que ce n’est peut-être pas très impressionnant… C’est un peu comme regarder les nuages et voir toutes sortes de formes et de choses. Nous, c’est en regardant des rétines et en ayant un brin d’imagination qu’on découvre des trésors!»

L’ophtalmologie en pandémie

Dans le contexte actuel, l’équipe d’ophtalmologie a dû s’adapter, comme toutes les équipes de soins. «C’est sûr qu’on a diminué nos opérations le temps de s’ajuster. Il peut y avoir jusqu’à 500 patients par jour au CUO, en plus des accompagnateurs. Il fallait agir vite pour éviter les risques de contagion

Les activités reprennent maintenant tranquillement. Karine se sent en sécurité au travail. «Il y a un point de contrôle, avec prise de température. En cas de doute, on isole les patients. Des plexiglass ont été posés entre les appareils. Tous les patients sont masqués», mentionne la photographe de formation. Si la capacité maximale du nombre de patients est environ la moitié qu’en temps normal, Karine se rassure en se disant que c’est temporaire.

Topos COVID-19 pour le personnel du CIUSSS : Retrouvez les développements du jour sur l’intranet ou de l’extérieur du CIUSSS via Extranet, sous l’onglet : CIUSSS > COVID-19  > TOPO | COVID-19

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