J’ai discuté avec Ariane Hobden, éducatrice spécialisée au programme déficience intellectuelle, troubles du spectre de l’autisme et déficience physique (DI-TSA-DP) alors qu’elle accompagnait des usagers au plateau de travail de La Collecte.

Sur place, trois usagers trient des fournitures de bureau. Provenant d’entreprises qui sont en télétravail dans la dernière année, les fournitures sont triées afin d’être classées par catégorie, puis ensuite, retriées plus spécifiquement. Elles seront ensuite vendues à d’autres organisations. Chemises-classeurs, brocheuses, papier recyclé et crayons sont mis dans des boites pour le tri.

Une vision globale

Ariane a une maîtrise en environnement. Elle est éducatrice spécialisée dans une nouvelle offre de service d’activités socioprofessionnelles qui est en développement depuis le printemps 2021. Comme éducatrice spécialisée, elle coordonne ses deux passions : l’accompagnement et le développement durable. «Je comprends bien les défis des gens en DI-TSA-DP puisqu’un membre de ma famille vit ces défis. Développer ces plateaux de travail est hyper stimulant pour moi», révèle Ariane, des étoiles dans les yeux.

Cette vision globale des besoins de main-d’œuvre et une ouverture d’intégration de l’organisation offrent à Ariane l’opportunité de développer des projets de plateaux de travail pour les usagers du programme DI-TSA-DP, notamment à l’intérieur de notre organisation. Le CIUSSS a d’ailleurs cette volonté de devenir un employeur inclusif.

Des leaders en intégration

«On a l’opportunité d’être leader dans l’intégration de nos usagers. On est là pour les soutenir dans l’intégration. Ils sont là, qualifiés, volontaires et on doit faire face à une pénurie de main-d’œuvre», affirme Ariane. Elle rappelle que l’hôpital Notre-Dame a embauché quelques usagers à la suite de leur participation à un stage.

Si le plateau de travail à La Collecte est à l’extérieur de l’organisation, Ariane espère voir ce genre de plateaux de travail au service alimentaire, à la buanderie ou dans d’autres services. «On est en train de créer des partenariats avec différents services. Ces gens apportent aussi une ambiance différente au travail qui peut être bénéfique pour tout le monde», ajoute-t-elle.

Les adultes du programme DI-TSA-DP doivent avoir un profil particulier pour pouvoir faire partie des plateaux de travail. Ils doivent être autonomes, sans trouble de comportement, avec un minimum de disponibilité. «Ils doivent aussi avoir la volonté de s’améliorer, d’avoir des objectifs à atteindre», ajoute Ariane.

D’ailleurs, le service socioprofessionnel de la DI-TSA-DP se développe et des postes sont en affichage, notamment des éducateurs pour accompagner les usagers dans ces premières expériences de travail. À qui la chance?


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