La semaine dernière se terminait la plus grande opération de vaccination scolaire depuis le début de la pandémie. C’est qu’avec la fermeture des écoles en 2020 due à la pandémie, il fallait rattraper le calendrier vaccinal régulier!

L’école secondaire Antoine-de-Saint-Exupéry, dans l’arrondissement Saint-Léonard, est une des plus grosses écoles du territoire. Avec ses 2880 élèves, l’école compte une infirmière scolaire à temps plein. Marie Pelletier y travaille quatre jours par semaine.

Tétanos, diphtérie, méningite, VPH et compagnie

Cet automne, avec Stéphanie en renfort, elles ont organisé toute une campagne de vaccination. Tétanos, diphtérie, méningite et VPH sont au programme de vaccination régulier à l’école secondaire. «On avait tout un rattrapage de vaccination à faire cette année à cause de la pandémie. Ça fait plus d’un mois qu’on travaille sur cette opération», explique Marie, l’infirmière scolaire à St-Ex.

Les vaccinatrices ont été présentes pendant trois semaines. Mais avant, Stéphanie et Marie ont visité plus de 1200 élèves en classe afin de vulgariser l’opération. Il fallait aussi analyser chaque dossier d’élève pour connaître leur statut vaccinal. «On a visité une quarantaine de classes cette année. C’est plus que d’habitude, plus que le double», ajoute l’infirmière.

L’opération vaccination du calendrier régulier sera de retour au printemps. «Nos élèves ont souvent des carnets de vaccination venant de l’étranger. Nos vaccinateurs sont en mesure de les interpréter. Mais il faut parfois donner des vaccins de base donnés en petite enfance au Québec. Au printemps, ces élèves pourront compléter leur vaccination du calendrier régulier», explique Marie.

Stéphanie et Marie, infirmières lors de la vaccination à l’école Antoine-de-St-Exupéry, à Saint-Léonard.

Vulgarisation plus que nécessaire

Marie et Stéphanie avoue que la tâche de vaccination était plus ardue cette année. Elles ont constaté devoir mettre davantage d’énergie en vulgarisation sur les avantages de la vaccination. «Certains souhaitent attendre vu qu’ils ont reçu la vaccination contre la COVID-19 récemment. Pourtant, les études démontrent qu’il n’est pas nécessaire d’attendre entre les différents vaccins. On remarque que les élèves sont tannés d’entendre parler de vaccination. C’est ce qui est partout dans les médias, dans leur vie. La vaccination et le masque, ils sont tannés», constate Marie, empathique.

Les infirmières prennent alors le temps de leur expliquer que la décision qu’ils prennent aujourd’hui peut avoir un impact dans leur vie future. «Il y a des milieux de travail qui exigent d’avoir le calendrier de vaccination régulier à jour dans leur dossier médical. Aussi, le vaccin contre le VPH est gratuit pour les moins de 18 ans», explique Marie.

Une opération d’envergure

L’équipe jeunesse, incluant les hygiénistes dentaires, a fait la tournée vaccinale de toutes les écoles secondaires du territoire cet automne, même les écoles privées. Au total, l’équipe du CIUSSS a visité 31 écoles secondaires pour la vaccination régulière dans les derniers mois.

«On n’a pas pu voir nos jeunes pendant les premières vagues de COVID-19. Il ne faut pas les négliger. Si on ne leur propose pas la vaccination à l’école, on risque de les perdre pour la vaccination. La majorité ne prendra pas rendez-vous au CLSC», s’inquiète Marie.

Et c’est pour cette raison que cette opération restera importante toute l’année pour cette équipe de la direction jeunesse. Le rattrapage pour les deuxièmes doses est prévu au printemps.

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