Pour assurer la continuité des services offerts aux familles en pleine pandémie, la télésanté a pris un rôle majeur. Et les résultats sont plus que positifs!

Marie-Claude Lewis et David Deaudelin-Jarvah, tous deux techniciens en éducation spécialisée (T.E.S.), animent désormais des ateliers en ligne pour les enfants et les adolescents.

En plus grand nombre

Si, avant la pandémie, les deux T.E.S. se déplaçaient souvent à domicile pour évaluer le milieu dans lequel l’enfant grandit, la pandémie a demandé une adaptation des services. «Ça ne remplacera jamais le vécu partagé, les moments d’observation dans leur milieu. Par contre, les rencontres virtuelles parents-enfant ont permis de rejoindre un plus grand nombre de familles», constate Marie-Claude.

Même constat pour David. «Avant la pandémie, 80% de mon temps était à domicile. On a adapté les conférences et les contenus. On n’a jamais eu autant de présences qu’en télésanté. J’ai un groupe de 35 parents alors qu’on en comptait une dizaine habituellement», explique David en parlant du groupe sur les pratiques parentales positives, le Triple P.

David Deaudelin-Jarvah, technicien en éducation spécialisée au Guichet d’accès intégré jeunesse

Selon les intervenants, les ateliers en ligne semblent correspondre davantage aux besoins des parents en terme d’organisation familiale. Les parents peuvent continuer à s’occuper des enfants à la maison. «Pas besoin de trouver une gardienne et de changer l’horaire de la famille pour assister aux ateliers. C’est une opportunité fort intéressante en terme de disponibilité et d’accessibilité des soins et services en jeunesse. On constate que des familles qu’on n’arrivait pas à rejoindre auparavant bénéficient maintenant de nos services», explique Christine Renard, spécialiste en activités cliniques dans l’équipe Jeunes en difficulté.

La technologie au service des familles

Christine se réjouit de voir le calendrier de 2021. «On aura 27 groupes offerts aux parents. On va demeurer avec une offre virtuelle même après la pandémie», ajoute-elle. Par contre, elle est convaincue que le suivi en personne doit revenir. «Dans notre cas, la télésanté amène une complémentarité à l’offre en personne. Ça facilite l’accessibilité aux services pour beaucoup de familles.»

Par contre, tous les publics ne réagissent pas de la même façon à la télésanté. David constate que les adolescents n’ont pas la même expérience que les familles. Dans un contexte où les contacts humains ne sont plus les mêmes au quotidien, c’est plus difficile de connecter avec les jeunes, affirme-t-il, faisant référence aux jeunes du programme Pare-Choc dont les participants ont des symptômes dépressifs ou anxieux.

De son côté, Marie-Claude a constaté un effet positif de l’effet de groupe sur les enfants. «Ça ouvre aussi à des discussions qu’on n’aurait peut-être pas eues en rencontre individuelle.» Pour David, il faut savoir s’adapter selon la clientèle. Autant dans leurs attentes, dans leurs besoins que dans la façon de rendre les services accessibles.

Saviez-vous qu’il existe une boîte à outils et même un soutien pour développer des projets de télésanté? Il suffit d’écrire à l’adresse suivante telesante.cemtl@ssss.gouv.qc.ca pour en savoir plus!

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