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Une avant-midi de vaccination mobile

C’est jour de vaccination mobile pour les employés du CLSC St-Michel. Il y avait une file de quelques employés à l’ouverture, attendant leur dose de rappel contre la COVID-19.

À son arrivée, le personnel de la vaccination installe les tables selon un schéma bien intégré. Entrée d’un côté, avec les agents administratifs qui font l’enregistrement. De l’autre côté, on installe des tables en duo pour l’évaluation et la vaccination. Une série de chaises un peu plus loin fait office de salle d’attente post-vaccination. La sortie est placée à la fin du parcours afin d’éviter que les clientèles entrantes et sortantes se croisent.

Un travail d’équipe

Si la vaccination mobile demande une adaptation constante, c’est aussi ce changement constant qu’apprécie les équipes. «Chaque site de vaccination mobile est différent. Mais la structure de travail est identique. Et il faut s’adapter à chaque clientèle. Hier, on vaccinait des enfants. Aujourd’hui, ce sont des employés», mentionne Françoise Côté, infirmière à la retraite du CIUSSS, qui a repris du service pour aider pendant la pandémie.

Hélène Mailloux, elle aussi infirmière à la retraite, a vacciné aussi au Stade Olympique. Pour elle, le travail au Stade était trop routinier. Elle préfère de loin la vaccination mobile. «On partage notre journée avec une petite équipe. On a le temps d’apprendre à se connaître d’une journée à l’autre», précise-t-elle.

Pour Françoise, la vaccination mobile ressemble un peu au soutien à domicile. «On est dans différents milieux, avec différentes clientèles. Mais on travaille en équipe. On a un bel esprit d’équipe», dit-elle en regardant ses collègues.

Patricia, hygiéniste dentaire scolaire, s’est portée volontaire pour faire partie de l’équipe de vaccination mobile. «J’ai aussi travaillé au dépistage. J’aime travailler à la vaccination mobile. C’est agréable de travailler en petite équipe.» On remarque en effet une collégialité entre les membres de l’équipe de vaccination. Des blagues surgissent dans les petits moments de répit entre deux vaccinations. On entend des taquineries et on présume des sourires sous les masques par les yeux plissés et les étoiles dans les yeux.

Une expérience formatrice

Les infirmières, bien installées à leur table, expliquent, encore et encore, les réactions possibles au vaccin. Elles posent aussi des questions sur l’état de santé de la personne devant elle. Ingrid est candidate à l’exercice de la profession d’infirmière auxiliaire. Depuis huit mois, elle travaille à la vaccination mobile. «Je prends de l’expérience. J’apprends beaucoup!», affirme-t-elle, un peu gênée.

Un duo d’expériences

Francine David est infirmière à la retraite. Consultante, ses mandats ont été suspendus pendant la cinquième vague. «J’ai du temps, alors je vais aider à la vaccination», s’est-elle dit il y a quelques semaines à peine. «Je suis impressionnée de voir comment les équipes sont capables de s’adapter tous les jours. Il faut construire le site de vaccination à chaque fois!», affirme-t-elle, avec respect. Elle affirme vivre cette expérience comme «la vraie raison pour laquelle on devient infirmière».

Elle est jumelée avec Betie Morantus, médecin diplômée en République Dominicaine. «Une chance qu’elle était là hier. On vaccinait des enfants et beaucoup parlaient espagnol. Elle a pu leur parler dans leur langue, les rassurer», soutient Francine.

Betie se sent utile. Originaire d’Haïti, elle est arrivée au Québec en décembre 2020. «J’ai commencé à travailler à la vaccination deux mois après mon arrivée au Québec. Je venais pour faire des études en santé publique. J’ai décidé de donner mon temps pour la vaccination en plus de mes études», mentionne Betie, de sa voix douce. «Je n’ai pas l’impression de travailler. Le temps passe vite, même si ça fait presque un an que je fais de la vaccination contre la COVID!», ajoute la jeune femme.

Travailler pour se sentir utile

Delmy Azmitia est agente administrative avec l’équipe de la vaccination mobile depuis… la semaine dernière. Directrice marketing, les mandats étaient plutôt tranquilles ces temps-ci. «Je ne travaillais pas en ce moment. Je me suis inscrite à Jecontribue. Je voulais avoir ce sentiment d’être utile», explique la dame originaire du Salvador, diplômée en biologie. «J’ai toujours fait du bénévolat. J’aime aider et je sens que je peux faire une différence ici.»

Il est 11h15. Il est temps de tout remballer. À 13h, c’est au CLSC St-Léonard que se poursuit la vaccination mobile. Ainsi, l’équipe remettra tout l’équipement en place afin d’offrir la vaccination aux employés sur leur lieu de travail.

«Demain, je ne sais pas où je vais, mais ce n’est pas grave. Je sais que je vais vacciner contre la COVID!», lance Françoise. Lorsque vous les croiserez, au moment de votre dose de rappel, saluez leur engagement!

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