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Rousselot, leur maison depuis près de 70 ans

En faisant des recherches sur l’histoire du CHSLD Benjamin-Victor-Rousselot, on m’a mis la puce à l’oreille de deux résidentes qui y habitaient depuis… 1960! J’ai rencontré Corinne Plourde et Colette Nadeau pour discuter de leur vie dans cette institution.

C’était le lendemain de la fête des Rois, en 1960. Mlle Nadeau entrait à Rousselot, sa nouvelle maison. Aveugle depuis la naissance, elle avait été pensionnaire à l’Institut Nazareth sur Queen-Mary.

Pour occuper ses journées, Mlle Nadeau essuyait la vaisselle à la cuisine. Elle époussetait aussi les bancs de la chapelle. « Je n’aimais pas rester à rien faire », dit-elle avec le sourire.

Mlle Plourde est arrivée en 1965. Elle a été professeure en artisanat à l’Institut Nazareth et c’est pour cette raison qu’elle et Mlle Nadeau se connaissent depuis si longtemps! Elle a appris à tricoter pendant que ses frères et sœurs étaient partis à l’école. Elle aussi aveugle à la naissance, elle restait avec sa mère où elle avait volé des clous de 12 pouces pour apprendre à tricoter. « Je ramassais les cordes des sacs de farine pour tricoter des poignées pour les chaudrons! », dit-elle sur un ton désinvolte.

D’ailleurs, sur la photo ci-haut, on voit que Mlle Plourde est restée active sur le tricot!

Une implication importante

Toutes deux très dynamiques, elles ont participé à de nombreux comités pour les résidents. Mlle Plourde a même été présidente du comité des résidents pendant 23 ans! Si elle n’a plus la force de s’impliquer aujourd’hui du haut de ses 93 ans, Mlle Plourde reste encore étincelante.

Mlle Plourde se souvient aussi d’avoir cousu bien des couches de coton en plus de s’occuper de d’autres résidents qui avaient besoin d’attention.

Pour sa part, Mlle Nadeau faisait partie d’une chorale où elle pouvait socialiser avec d’autres résidents et même des membres de la communauté.

Avec son amie, elles se souviennent des fêtes avec les religieuses : Noël, Pâques, la fête des Rois… Chaque occasion était bonne pour célébrer avec un bon repas, comme une grande famille.

Ces femmes font partie de la mémoire de l’établissement. Pierre Lapointe, technicien en loisirs du CHSLD, souhaitait immortaliser leur vie à Rousselot. On le salue d’ailleurs pour sa retraite après 33 ans dans le réseau de l’hébergement.

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