Trois préposés aux bénéficiaires d’expérience formeront une nouvelle équipe de soutien. Leur défi: accompagner les nouveaux PAB et leur mentor afin de valoriser leur profession.
Des professionnels d’expérience
Renzo Chero est préposé depuis 2002. Il a débuté au CHSLD Saint-Michel. Ainsi, il a vécu les changements vers le CSSS et la réforme de 2015 vers le CIUSSS. Après dix ans au CHSLD Joseph-François-Perreault, il accepte ce défi avec enthousiasme. «Notre rôle de coach PAB de milieu de vie est encore en pleine construction. Nous allons accueillir et orienter les nouveaux PAB, soutenir les mentors et devenir une référence à l’hébergement pour le travail des PAB.»
Tammie Julien travaille comme PAB depuis 1996. «J’ai été embauché lorsque Triest et Biermans étaient encore ensemble», précise-t-elle. Depuis 15 ans, elle s’est engagée dans plusieurs programmes de formation. De plus, elle a été enseignante à l’école Saint-Exupéry, au DEP de PAB. Par contre, le terrain lui manquait. «Mon rôle de PAB m’est resté au coeur. Quand on veut s’investir, il y a plein de possibilités. J’ai pu aller tellement plus loin parce que je me suis impliquée dans mon milieu de travail», pense-t-elle.
Sylvie Méthot est la doyenne de l’équipe. Elle a travaillé au CHSLD François-Séguenot pendant 28 ans! Après deux ans à l’HMR, sur l’unité de greffe, elle est revenue à ses anciennes amours : le CHSLD. PAB depuis 1991, ce poste de coach en milieu de vie est l’accomplissement de toute sa carrière. «J’ai fait beaucoup de formations et j’ai trouvé ma place avec l’approche relationnelle de soins.» Elle souhaite d’ailleurs soutenir les PAB des CHSLD dans cette approche.
Tous trois partagent la même vision de leur travail, malgré des expériences bien différentes. «Les préposés sont un maillon important dans le réseau de la santé. Sinon, le gouvernement n’aurait pas déployé l’armée pour venir nous aider lors de la pandémie!», lance Tammie, fière de son travail.
Coach en milieu de vie
Ainsi, l’équipe se partagera les CHSLD afin de soutenir les équipes de PAB. Ils auront la tâche d’uniformiser les formations des mentors qui accompagnent les nouveaux PAB dans leur milieu de travail. Ils les soutiendront aussi dans leur rôle de mentor. Ils travailleront également à uniformiser certains processus, comme l’accueil des nouveaux résidents, l’aide à l’alimentation et l’approche lorsqu’un résident présente des troubles cognitifs, par exemple.
Sylvie ajoute que la gériatrie a énormément évoluée. «Nous comprenons mieux le vieillissement. En 1991, il n’y avait pas de formation de PAB. Les conditions dans lesquelles nous avons débuté notre carrière sont complètement différentes de celles d’aujourd’hui.»
L’accompagnement auprès des mentors PAB permettra aussi de mieux cibler les lacunes. «Nous souhaitons améliorer leur travail, le valoriser. Nous savons que le rôle de préposé ne se limite pas à changer des culottes d’incontinence!», mentionne Renzo.
Dans ses années de carrière, Tammie a souvent vu des PAB se décourager. «Les PAB ont parfois l’impression de ne pas être entendus et écoutés. Mais il faut parler pour être entendu et savoir communiquer. On va les aider à ce que leurs défis soient mieux entendus et qu’on puisse travailler ensemble à trouver des solutions.»