Vaccination à besoins particuliers

Par Marieve Paradis
1 avril 2021

À l’Aréna Martin-Brodeur, une trajectoire spéciale a été pensée pour la clientèle en déficience intellectuelle ou avec un trouble du spectre de l’autisme. Tout a été mis en place pour atténuer les effets désagréables afin que la vaccination reste un moment positif pour ces usagers.

Ce n’était au départ qu’une chambre des joueurs comme les autres. En quelques jours, les lumières ont été tamisées, des murs blancs ont été installés, le son écho habituel de l’aréna a été étouffé par des cloisons. Des pictogrammes ornent les cloisons pour illustrer l’environnement. Tout ça pour permettre une expérience positive à une clientèle souvent sous-représentée.

«Les intervenants en DI-TSA ont travaillé fort, avec l’appui des communications et de la Direction des services techniques pour notre clientèle. C’est un beau travail d’équipe», explique Marie-Ève Caron, chef d’administration de programme en DI-TSA-DP.

Au total, plus de 800 usagers suivis par les intervenants en DI-TSA pourront se faire vacciner dans cet environnement. D’ailleurs, la vaccination des gens de 60 ans et plus a débuté cette semaine. «Ça été un beau moment, même pour le personnel. Les gens sont venus jaser. C’est une belle occasion de démystifier cette clientèle», croit Marie-Ève.

Les pictogrammes et l’identification du personnel et de la salle de vaccination permet aux usagers de mieux reconnaître leur environnement.

Se préparer avant la vaccination

Non seulement l’environnement a été pensé pour réduire le stress lié à la vaccination, mais des outils ont aussi été produits pour permettre à la clientèle de se préparer à la maison. «On a fait des photos et une vidéo pour permettre aux gens de visualiser le parcours avant leur visite. Ainsi, ils ne sont pas dans l’inconnu à leur arrivée. Et tout au long du parcours, il y a la pastille rose qui permet d’identifier le chemin. Les infirmières qui travaillent à la vaccination de cette clientèle sont aussi identifiée avec la même pastille», précise Marie-Ève.

La clientèle avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme est très réactive aux stimuli qu’ils soient physiques, visuels ou sonores. Leur offrir un environnement adapté leur permettra de mieux vivre ce moment et éviter la désorganisation. «Tout le monde s’est investi pour notre clientèle. Les usagers qui se sont faits vacciner jusqu’à maintenant ont vraiment appréciés!»

Vous pourriez aussi aimer

17 avril 2023

Dans le microscope de Maxime

Curieux de comprendre ce qui se passe entre les murs de nos centres de recherche ? Dans cette nouvelle série d’articles, des étudiants et des chercheurs nous transportent au cœur de leur univers. Parce qu’une image vaut mille mots, ils nous proposent, comme point de départ, une photographie issue de (...)

5 juin 2019

Des miracles quotidiens

Alors que la période estivale approche, l’équipe des activités de remplacement s’active. C’est que la confection des horaires pendant l’été demande une grande planification… J’ai rencontré l’équipe qui fait des miracles chaque jour. C’est une centaine de personnes qui travaillent dans des bureaux du CHSLD J-H-Charbonneau, sur Sherbrooke. Le service (...)

5 décembre 2023

Dans la peau de Catherine

Avez-vous déjà dit « OUI » à quelque chose, instantanément, sans trop vous poser de questions? Eh bien, c’est exactement ce que j’ai fait quand l’équipe des communications m’a lancé le défi d’aller à la découverte de différents milieux de notre CIUSSS! Aujourd’hui, j’enfile l’uniforme d’inhalothérapeute et m’arrête au (...)