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Yasmine accompagne les familles

Yasmine Gendreau est psychoéducatrice en intervention précoce au CLSC Mercier-Est. Elle accueille des enfants de moins de sept ans qui présentent des indices de retards de développement. Pour elle, une grande partie de son travail repose sur le savoir-être.

Pour comprendre la situation de l’enfant, Yasmine doit évaluer les différents environnements dans lequel l’enfant se trouve au quotidien: la maison, la garderie ou l’école. «L’environnement nous en dit beaucoup sur la situation de l’enfant», explique la psychoéducatrice. Ainsi, les premières rencontres au début du suivi sont consacrées à l’observation. La routine, le jeux, les interactions sociales, tout y passe pour mieux comprendre et évaluer l’enfant.

Sur les huit à dix rencontres avec un enfant, Yasmine accompagne aussi les parents dans l’acceptation des difficultés de leur enfant. C’est ainsi que sa connaissance du milieu et des partenaires vient jouer un rôle essentiel dans son travail. «On a beaucoup de partenaires, comme les cliniques spécialisées, le CRDI, les organismes communautaires, le dépannage alimentaire», énumère Yasmine.

Une équipe multidisciplinaire

Yasmine travaille en collaboration avec d’autres intervenants, comme une éducatrice spécialisée et une travailleuse sociale. Comme psychoéducatrice, son rôle se base davantage sur l’évaluation et l’analyse de la situation afin de mettre des interventions terrain de l’éducatrice spécialisée sur pied et de lier vers d’autres ressources grâce à la travailleuse sociale.

«On travaille aussi beaucoup avec les garderies qui sont des partenaires importants. J’apporte un rôle conseil dans le plan d’intervention mis en place pour l’enfant.»

Yasmine Gendreau, psychoéducatrice au CLSC Mercier-Est

Créer un lien de confiance

Yasmine est consciente que les délais d’attente des familles pour accéder aux services de psychoéducation peuvent être longs. Elle doit s’assurer de créer un lien de confiance avec les familles afin de les accrocher aux services. «Notre suivi est limité dans le temps car nous sommes la porte d’entrée des services. On sème une petite graine pour que les familles puissent obtenir les services dont ils ont besoin», précise-t-elle.

Depuis deux ans et demi, Yasmine s’assure, avec son savoir-être, de donner confiance aux familles. D’ailleurs, elle accompagne aussi une étudiante à la maîtrise afin de former la relève. Soledad Tremblay-Lefebvre termine sa maîtrise au printemps. Elle se joindra comme employée à l’équipe Intervention précoce du CLSC Mercier-Est dès la fin de ses études. «Elle a eu la piqure de notre équipe», lance Yasmine en regardant Soledad.

Une profession née au Québec

La psychoéducation est née au Québec. «La profession n’existe pas ailleurs, dans d’autres provinces. Elle est unique au Québec», explique Émilie Varin, conseillère cadre en psychoéducation et éducation spécialisée. Il faut un diplôme de deuxième cycle (maîtrise) pour faire partie de l’ordre professionnel. D’ailleurs, l’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec souligne les Journées de la psychoéducation les 23 et 24 février.

Professionnel de la relation d’aide, dans la même famille que les psychologues et les travailleurs sociaux, les psychoéducateurs mise sur l’action et le concret pour mettre en place des outils afin de développer et maintenir une capacité d’adaptation. «Ils interviennent autant sur l’individu que sur l’environnement», ajoute Émilie.

Ils sont plus de 80 à exercer leur profession dans notre organisation. Mais les besoins sont encore plus grands. «La profession est en croissance partout au Québec, et dans notre organisation aussi. Plusieurs nouveaux postes seront créés en psychoéducation dans les prochaines années», affirme Émilie.

Les psychoéducateurs œuvrent dans tous les secteurs avec des clientèles variées. «On les voit en petite enfance, avec les enfants d’âge primaire, les adolescents, avec les adultes en santé mentale et en hébergement. Ils couvrent tous les secteurs», explique Émilie, ajoutant que la profession gagne à être davantage connue du public.

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