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Mustapha, de l’Algérie à ici

Mustapha, infirmier au 10 AB de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, a récemment vu son statut d’emploi rehaussé. Arrivé en sol québécois il y a neuf ans, après une carrière épanouissante en Algérie, il se livre aujourd’hui sur son parcours en santé et cette belle nouvelle!

Dans son pays d’origine, Mustapha était médecin généraliste dans un hôpital militaire, avant de devenir parasitologue et mycologue. En plus de chapeauter un laboratoire, il enseignait à la Faculté de médecine de l’Université de Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Si l’Algérie lui a offert une riche vie professionnelle, il a décidé de la quitter. Une décision crève-cœur, prise par amour sincère pour les siens. « J’ai eu la chance de faire mes études en temps de paix, de voyager, de socialiser… Mais pour mes enfants, j’entrevoyais des années difficiles à l’horizon », témoigne-t-il.

Il faut bien le reconnaître, il existe bien des obstacles à la reconnaissance des acquis pour les médecins diplômés à l’étranger. À son arrivée ici, en 2014, Mustapha était mentalement préparé à mettre un frein à sa carrière en médecine. Il a aussitôt entrepris une technique en soins infirmiers. Alors même qu’il découvrait la neige, il apprenait la réalité d’infirmier technicien. « Le même domaine, mais une autre forme de contribution! C’est différent, mais j’aime ce que fais! » Voilà comment il entrevoit les choses, du haut de son inimaginable résilience.

Je suis proche des patients; j’ai cette faculté à les recevoir, discuter, tisser des liens…

Mustapha Chergou

En avril dernier, voilà qu’on apprenait à Mustapha la bonne nouvelle! À la suite d’une trentaine d’heures d’analyse, notre Centre d’excellence en soins infirmiers (CESI) recommandait à la Direction des ressources humaines (DRHCAJ) d’octroyer le statut d’infirmier clinicien, à lui et une quarantaine de ses collègues du CIUSSS, anciennement médecins dans leur pays d’origine. Concrètement, cela représente pour eux des conditions de travail améliorées et un apport potentialisé. Symboliquement, ça veut aussi beaucoup dire : « C’était un grand soulagement! Ce rehaussement, c’est une reconnaissance de mes longues études et de mon expérience. »

À ce jour, près de quarante personnes ont vu leurs conditions s’améliorer significativement. Plusieurs ont candidaté pour des postes intéressants auxquels ils n’avaient pas accès auparavant. Nous sommes les premiers au Québec à offrir ce rehaussement, lequel est basé sur une analyse rigoureuse et la consultation de différentes instances : directions à l’interne, ministère de l’Immigration, ordres professionnels, universités, autres établissements du réseau, etc.

Catherine Hupé, adjointe à la directrice des soins infirmiers

Pour la suite, Mustapha se souhaite d’occuper un rôle de mentor auprès de la relève en soins infirmiers! À lui, modèle de persévérance, nous souhaitons tout le succès du monde!

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