C’est l’aboutissement du travail de plus d’une centaine d’employés de nombreuses directions de l’organisation depuis mars dernier. L’unité modulaire située sur le terrain de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont a vécu sa grande générale avant l’arrivée des patients le 24 janvier dernier. Entrevue avec Alexandre Fortin.
«À la fin du mois de mars, on a eu l’autorisation du ministère pour la construction. Début avril, il y avait une pelle mécanique pour commencer à creuser. Mais les plans n’étaient pas terminés! On a fait la conception et la construction en parallèle», explique Alexandre Fortin, gestionnaire de projet à la Direction des services techniques. Cette façon de faire a permis d’accélérer le projet pour une livraison du bâtiment en moins d’un an.
Construire en parallèle
L’utilisation d’unités modulaires a aussi accéléré la construction. Les chambres étaient construites en usine et assemblées sur place. «Il y a eu beaucoup de coordination entre les entrepreneurs, les partenaires internes et les fournisseurs externes, ainsi qu’une grande collaboration entre tous les intervenants aux projets, un véritable travail d’équipe», explique Alexandre.
Le CIUSSS a reçu les clés du bâtiment le 18 décembre dernier. Toutes les équipes étaient à pied d’œuvre durant les Fêtes pour s’assurer de l’installation et la livraison de tous les équipements et être prêt pour la grande générale du 17 janvier. «Tout devait être planifié au quart de tour pour assurer le déménagement sécuritaire des patients le 24 janvier», ajoute Alexandre. Une vraie course contre la montre pour offrir les mêmes soins de qualité.
Ralentissement obligatoire
Pendant la première vague, les travailleurs de la construction ont dû obtenir des autorisations pour continuer de travailler sur le chantier malgré le confinement. «C’est sûr que certains volets du projet ont dû ralentir. J’ai moi-même dû être en isolement pendant trois semaines avant les Fêtes. Ma conjointe a attrapé la COVID-19», précise Alexandre.
«On a perdu deux chargés de projets pendant deux semaines chacun, parce qu’ils ont été malades ou en isolement à cause de la COVID-19. Mais on était prêt. On travaille tous en collaboration pour justement être capable de se remplacer», explique Alexandre.
Le défi de l’approvisionnement
En pleine pandémie, il fallait commander de nombreux nouveaux équipements médicaux. Un défi de taille pour l’équipe des approvisionnements. Beaucoup d’usines dans le monde avaient suspendu leurs activités au printemps dernier. «Il fallait assurer d’avoir l’équipement dans les délais. Ça été un travail essentiel de la part des approvisionnements et du génie biomédical (GBM)», ajoute Alexandre.
Alexandre mentionne, par exemple, l’installation d’un lève-personne sur rail dans chaque chambre pour faciliter le travail des préposés. «Il y a aussi du monitoring en continu des signes vitaux pour faciliter le travail du personnel clinique. C’était tout un travail de l’informatique de s’assurer que tous les appareils allaient être branchés et fonctionnels pour la générale», explique-t-il.
Il était fier de pouvoir dire que ce projet est 95 % fait au Québec. «On a encouragé des entreprises d’ici pour ce projet dans un moment où toutes les entreprises en ont besoin. Ça aussi, c’est une réelle fierté», dit Alexandre.
Dans les prochaines semaines, nous irons à la rencontre de différentes équipes qui ont contribué à ce projet d’envergure!
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