Pour Dave Morissette, la journée de prévention du suicide a pris un tout nouveau sens après le décès de son frère. C’est ainsi qu’il sera en conférence avec Simon Laliberté, psychologue et conseiller cadre à la Direction des services multidisciplinaires et responsable du comité prévention du suicide de notre CIUSSS, le 12 septembre prochain.
Il a fallu plusieurs années avant que Dave Morissette s’ouvre publiquement sur le suicide de son frère. « Le sujet du suicide, le suicide de mon frère, était tabou dans ma famille. On n’en parlait pas, comme si ce n’était jamais arrivé », explique l’ancien joueur de hockey.
Trouver les mots
Après quelques années, lors d’une semaine de prévention du suicide, il a discuté avec sa famille. « J’ai décidé de parler avec mon père, ma mère et ma sœur pour savoir s’ils étaient ouverts à l’idée que j’en parle publiquement. Je ne peux pas sauver mon frère, mais je peux peut-être sauver d’autres vies en parlant du suicide », explique-t-il.
Entre le jour du suicide de son frère il y a 26 ans et aujourd’hui, Dave a beaucoup cheminé sur un plan personnel, ce qui lui a permis d’être mieux outillé pour faire face à la détresse psychologique. Mais il croit aussi que la société a fait du chemin. « Le suicide est moins tabou qu’à l’époque. Ça reste encore un sujet difficile à aborder pour certains, mais c’est moins tabou que ça ne l’était. »
Accueillir la détresse
Dave aborde notamment la façon d’accueillir la détresse d’un ami ou d’un collègue. « On a tous un rôle à jouer dans la prévention du suicide. On a un impact sur la vie des autres, par nos interactions quotidiennes. »
Appeler un ami lorsqu’on sent qu’on perd le contrôle, parler de notre détresse peut faire descendre la pression. Encore faut-il que la personne soit capable de la recevoir. C’est ainsi que Dave parle d’écouter sans jugement. « Tu peux écouter sans conseiller, sans donner de solution. Juste écouter, être là. Ça peut faire la différence. »
Il vous invite donc à vous joindre à lui pour cette conférence, le 12 septembre prochain. « On va prendre une heure pour discuter, pour jaser, pour être conscient de notre rôle dans la prévention du suicide. »
Pour s’inscrire à la conférence :
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