Lors de sa conférence, Janie Houle, professeure à l’UQAM, psychologue communautaire et chercheuse au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, a partagé un moment difficile de son confinement… le décès de sa mère.
Janie a perdu sa mère pendant le confinement. Elle n’est pas décédée de la COVID-19, mais la pandémie a certainement eu un impact sur sa fin de vie, raconte-t-elle. Le stress que Janie a vécu a eu un impact sur son cerveau. Ça m’a empêchée de réfléchir pendant plusieurs semaines.
Un processus fréquent… sans recette unique
Afin de promouvoir la santé mentale en temps de pandémie, Janie Houle a voulu mettre l’accent sur l’éveil de la résilience individuelle. Si la résilience est une capacité à s’adapter à l’adversité, il n’y a pas recette magique pour y arriver.
Il faut accepter de vivre toute la gamme d’émotions, positives ou négatives. Toutes les émotions sont normales. Il faut apprendre à être bienveillant envers nous-même. La résilience peut jaillir au moment où on se donne le droit de vivre des émotions difficiles, de les valider et de les normaliser.
Vivre des émotions positives au quotidien
Toutes les émotions ont un rôle à jouer dans la résilience. Si la validation des émotions négatives est importante, reconnaître les émotions positives au quotidien l’est tout autant. Les micro moments de connexion avec une autre personne diminuent le stress. Moi, je chante pour faire descendre le stress. Et des fois, je croise quelqu’un dans la rue. Je vois que la personne sourit. Cette micro connexion a un impact sur notre résilience, à chacun de nous, explique Janie.
Elle a même pris le temps de nommer les émotions positives. J’ai trouvé l’exercice assez intéressant de me demander quand était la dernière fois que j’avais vécu chacune de ses émotions… Une façon de retrouver des petits moments précieux!
Amour, fierté, gratitude, espoir, intérêt, inspiration, amusement, émerveillement, sérénité, joie.
Savoir reconnaître ces émotions dans le quotidien, les savourer, les amplifier en les partageant facilite l’émergence de la résilience au quotidien. C’est comme renforcer le système immunitaire psychologique, image la chercheuse.
Sortir l’énergie négative
En période de stress, le corps mobilise de l’énergie pour répondre à ce stress. Si cette énergie n’est pas dépensée, elle s’accumule. C’est là qu’elle devient nocive. C’est la raison pour laquelle l’exercice physique donne un certain bien-être pendant une période de stress particulièrement intense. Prendre soin de son bien-être physique a un impact sur notre bien-être psychologique, affirme Janie.
Éveiller la résilience des communautés
Janie a aussi parlé de la résilience collective. Après un événement particulièrement stressant pour une communauté, il y a des moyens d’éveiller la résilience collective.
Diffuser de l’information juste et positive, avec des exemples de solidarité et de résilience, encourager la participation citoyenne dans la quête de solutions, soutenir les ressources et offrir des premiers soins psychologiques : ce sont toutes des façons de soutenir une communauté touchée par un événement difficile.
Vous avez été témoin de gestes de solidarité et de résilience?
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On aimerait beaucoup les mettre de l’avant!
Capsule : Qui fait du bien; sur la résilience
À lire si ce n’est pas déjà fait 😉 Un résumé de la conférence de Janie Houle