Au temps où l’Institut universitaire en santé mentale (IUSMM) était l’Hôpital Saint-Jean-de-Dieu, toute personne nouvellement engagée, sans distinction d’occupation, était accueillie avec un livret. Le Fil l’a feuilleté et vous propose d’y plonger pour un bref retour en arrière.

« Le présent règlement a été établi et mis en vigueur par les autorités de l’Hôpital […] Chaque gardien, artisan, employé, messager, ouvrier ou journalier est concerné, qu’il soit occupé sur les terres, fermes, jardins, dans les salles, ateliers ou autres offices », peut-on lire en premières pages du Règlement des employés de Saint-Jean-de-Dieu.

Datant de 1908, le livret – rédigé par les Sœurs de la Providence, fondatrices de l’établissement – rassemble pas moins de 106 règlements en une trentaine de pages. Preuve que les choses ont bien changé, en voici sept.

Conduite religieuse et morale 

N° 8 : « [Les employés] se prêteront volontiers à donner plus d’éclat aux cérémonies du culte ; en conséquence, s’ils ont des dispositions pour le chant et la musique, ils ne pourront refuser de faire partie du chœur. »

N° 12 : « En dehors de l’Hôpital, les employés ne doivent visiter que des familles ou des personnes recommandables par leur conduite. S’ils fréquentaient quelque personne (toujours bien entendu en dehors de l’Hôpital) en vue du mariage, ils devront observer à la lettre, les règlements disciplinaires du diocèse relatifs à ce sujet. »

Lever 

N° 30 : « En toute saison, le lever pour tous les employés de la maison a lieu entre quatre et cinq heures du matin ; le dimanche et jours de fête d’obligation à 4 heures et demie […] Cette courte invocation au Créateur, “BÉNISSONS LE SEIGNEUR”, prononcée à haute et intelligible voix par le gardien en entrant dans la salle, est adoptée comme règle et annoncera aux malades l’heure du réveil. »

Promenade 

N° 53 : « Pendant les soirées d’été, le gardien devra accompagner ses malades à la promenade et si le temps est favorable, il ne devra pas faire rentrer ses malades avant 20  heures. »

Coucher

N° 56 : « À dix heures du soir, chaque employé interne devra être retiré dans sa chambre ; pour s’y rendre, il évitera tout bruit qui pourrait réveiller les malades. »

Précautions à prendre pour les malades qui travaillent dehors 

N° 73 : « Les chefs d’atelier ou les autres employés qui ont sous leurs ordres des malades travailleurs à la ferme, au jardin ou autres départements, doivent veiller sur ces derniers au même gré que les gardiens des salles […] Il est sévèrement défendu aux gardiens et employés de l’Hôpital d’amener avec eux un ou plusieurs malades au village, soit pour y servir des intérêts étrangers à la maison, soit pour un autre motif, à moins d’en avoir reçu l’ordre par la sœur supérieure ou par son autorité. »

Réception des malades 

N° 77 : « Dans le cas où cela serait nécessaire, le gardien chargé du malade lui fera les ongles, lui coupera les cheveux et aura soin de lui faire revêtir de nouveaux habits. »

Parcelle de notre histoire, ce livret vieux de 115 ans nous montre que l’IUSMM en a connu, de grands changements!


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