10 mars 2023, 8 h. Il y a de la fébrilité dans l’air à l’aile B de la radiologie ; on s’apprête à exécuter la troisième biopsie du sein par imagerie par résonance magnétique (IRM) de l’histoire de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR).
Le radiologiste, Dr Cloutier-Lambert, la coordonnatrice technique en IRM, Isabelle, et les technologues, Menad et Geneviève, sont bien en poste. Autour d’eux, toute une équipe en soutien.
Ce n’est pas que la manœuvre est très compliquée pour eux, mais c’est une des premières fois qu’elle est réalisée entre nos murs. Il faut produire des images détaillées des seins pour détecter précisément l’anomalie et en prélever un échantillon grâce à une aiguille spéciale munie d’un mécanisme d’aspiration.
La biopsie par IRM expliquée
En imagerie du sein, trois modalités sont utilisées : la mammographie et l’échographie, mais aussi l’imagerie par résonance magnétique. Si les deux premières sont typiques d’un examen des seins, la troisième n’intervient que sous certaines conditions. Son avantage : elle permet de visualiser les anomalies avec une plus grande précision.
Chez les patientes qui ont des facteurs de risque très élevés de cancer du sein ou celles pour qui la mammographie et l’échographie ne permettent pas de répondre à la question, par exemple, on se tourne vers l’IRM.
Docteur Cloutier-Lambert, radiologiste
« Quand on décèle une anomalie visible seulement par IRM, on doit faire la biopsie par IRM. » Avant février, les femmes qui devaient passer cet examen étaient dirigées vers un autre centre hospitalier de Montréal. « Depuis l’implantation du programme, on peut boucler la boucle à l’HMR », se réjouit le docteur Cloutier-Lambert. Pour les patientes, cela signifie des délais réduits.
Un défi professionnel pour les technologues
Le docteur Cloutier-Lambert – qui a fait son fellowship en imagerie oncologique au Memorial Sloan Kettering Cancer Center de New York – souhaitait implanter le programme de biopsie par IRM dès son arrivée parmi nous, en 2021. S’il est un habitué de l’examen, il fallait prendre le temps de former ses précieux alliés, sans qui rien de tout ça n’est possible. C’est donc cet hiver que le programme s’est concrétisé.
Monter les plateaux, faire l’anesthésie locale, produire les images, gérer la patiente et son pansement après l’examen… Pour les technologues en IRM, qui ont moins l’habitude des gestes techniques sur les patients, voilà un défi ! Cet hiver, Isabelle a mobilisé ses troupes et chapeauté la formation en vue de bien les préparer. Un mois et trois biopsies sous IRM plus tard, elle est fière du professionnalisme et de l’adaptation dont fait preuve son équipe.
Pour les technologues en IRM, c’est une première ! C’est un défi toujours stimulant d’implanter de nouveaux protocoles !
Isabelle Bombardier, coordonnatrice en IRM
Nous voilà à 9 h passées. La patiente sort de la salle d’IRM et témoigne : « Ça s’est super bien déroulé. L’équipe a été très rassurante ! »
Félicitations à tous les professionnels impliqués !
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