Dans le cadre de la Semaine nationale de la sécurité au travail, les coachs en prévention ont fait une tournée dans certains CHSLD de notre organisation. Je les ai rencontré à Triest lors de leur visite.

L’équipe de neuf coachs en prévention accompagne le personnel en CHSLD et en centre hospitalier afin de réduire les accidents de travail et les blessures. Avec les statistiques sur les blessures ou les accidents, les coachs peuvent accompagner un milieu de travail afin de réduire les risques. «On peut aussi assurer un coaching si le gestionnaire en fait la demande», explique Sylvain St-Laurent, membre de l’équipe. Lors de leur tournée, l’équipe présentait des outils pour assurer la sécurité du personnel au travail.

Dans le réseau de la santé et des services sociaux, les troubles musculo-squelettiques en lien avec la mobilisation des usagers font partie des lésions professionnelles les plus fréquentes. C’est pour cette raison que la thématique de notre semaine de prévention touche principalement les « Principes pour le Déplacement Sécuritaire des Personnes » (PDSP). Ces principes permettent de déplacer un usager de façon sécuritaire et ainsi éviter des accidents de travail pour nos soignants.

Geneviève Coupal, conseillère en prévention et chef d’équipe au Service de prévention et de promotion de la santé

Toile sans effort

Cette toile permet de tenir un résident en place sur le côté durant les soins. Ainsi, la manœuvre est plus sécuritaire et permet de libérer un préposé. «On voudrait qu’il y en ait à chaque étage. On veut faire connaître cet outil le plus possible», explique Annie Bellerose, coach en prévention.

Sorti pendant la pandémie, cet outil peut éviter les blessures au personnel qui doit parfois pousser le dos du résident pour le tenir en place. «C’est une belle innovation!», lance la coach en prévention.

Toile civière

Il y en a une dans chaque CHSLD de notre organisation. Or, elle est peu utilisée. «Cette toile permet de mobiliser les patients qui ont fait une chute avec suspicion de fracture. Le personnel a parfois la fâcheuse habitude de tente de lever la personne à bras. C’est à ce moment que les blessures peuvent arriver», explique Stéphanie Chouinard, coach en prévention.

En présentant l’outil au personnel, Stéphanie espère développer les réflexes du personnel à l’utiliser plus souvent. «C’est aussi important pour les gestionnaires d’informer le personnel d’où se trouve la toile civière», pense-t-elle.

Verticalisateur

Cet outil permet d’aider les résidents à se lever à partir d’une position assise. C’est une autre façon de prévenir les accidents de travail et les blessures musculo-squelettiques.

Les coachs Saïd et Hamza ont fait une démonstration pour imager comment l’outil fonctionne.

L’approche relationnelle de soins

L’approche développée par Yves Gineste a un aspect santé et sécurité au travail. Pourquoi? Parce qu’elle permet de mieux s’adapter aux besoins des résidents avec des déficits cognitifs. «Parfois, les résidents avec des déficits cognitifs peuvent être agressifs. Avec le regard, le toucher et la parole, l’ARS permet d’entrer en contact avec les résidents, tout en douceur», explique Sylvain St-Laurent. Ainsi, le résident développe une confiance plus solide envers les soignants, ce qui a une incidence sur la séquence de soins.

Prévenir et contrôler les infections

Le lavage des mains reste toujours un moyen efficace pour assurer la santé des soignants et des résidents. Ainsi, un petit jeu permettait de rappeler comment bien laver ses mains. Des gants, un peu de gouache permettent de voir si on oublie des régions lorsqu’on se lave les mains.

Selon Marie-Chantal et Karine, j’ai passé le test… haut la main! J’avoue qu’avec la pandémie, on a tous passé à un niveau expert en lavage des mains!

Une première tournée

La tournée des coachs en prévention était une toute première opération de sensibilisation. Mise en place au début de l’année 2020, l’équipe de coachs a dû freiner ses activités pendant la COVID. La majorité des coachs ont été délestés pour aider dans les installations.

«Nous avons visité quatre CHSLD cette année. La demande d’accompagnement est grande, notamment avec la venue de nouveaux PAB dans nos installations. Nous souhaitons faire cette tournée chaque année.»

Sylvain St-Laurent, coach en prévention
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