C’était la première formation aux proches aidants de notre organisation. Dans la salle, quelques proches aidantes prêtes à retourner au chevet de leur proche du CHSLD Dante après deux mois de contacts virtuels uniquement.
À l’avant, Marie-Ève Caron, gestionnaire à la Direction de la déficience intellectuelle, trouble du spectre de l’autisme et de déficience physique (DI-TSA et DP). Elle est assistée de Rocco Famiglietti, commissaire aux plaintes et à la qualité des services, qui assure la traduction en italien.
Merci d’être là. Réintégrer les proches aidants est un projet important pour nous.
Marie-Ève Caron, gestionnaire à la Direction de la déficience intellectuelle, trouble du spectre de l’autisme et de déficience physique (DI-TSA et DP)
De l’équipement de protection
Afin d’assurer la sécurité des proches aidants et des résidents des CHSLD, la formation explique la façon de s’habiller et de dévêtir l’équipement de protection individuelle. Dans les prochaines semaines, c’est près de 300 proches aidants qui recevront cette formation.
«Nous avons dû adapter la façon de soigner vos proches. La situation au CHSLD où vous êtes habitué d’aller risque d’être différente. Il y a eu beaucoup de changements, notamment dans les espaces physiques», explique Marie-Ève Caron. Elle admet aussi que les gens sont déguisés (une manière de parler de l’équipement de protection individuelle) presque en permanence dans les CHSLD. «Pour vous protéger, pour protéger vos proches», martèle la gestionnaire.
Une organisation solide
Chaque CHSLD aura des répondants pour les proches aidants qui seront le point de contact pour ceux qui auront eu l’autorisation de visiter leur proche. Des horaires seront mis en place pour assurer une présence, notamment lors des repas pour les résidants qui ont besoin d’assistance.
On explique comment sont divisés les CHSLD : unité chaude, unité tiède, unité froide. L’unité chaude regroupe des résidents qui ont tous été testés positifs à la COVID-19. «L’unité tiède contient des résidents avec des symptômes ou qui sont en attente de résultats. L’unité froide regroupe des résidents qui n’ont aucuns symptômes», explique-t-elle.
Si, lors de la formation, aucun proche aidant ne pouvait aller en zone chaude, les directives ministérielles ont changé. «Les directives changent rapidement, il faut être vigilant. La meilleure information sera celle obtenue par l’infirmière chef ou le chef d’unité du CHSLD de votre proche», précise Marie-Ève Caron.
Une fébrilité des proches aidants
À la fin de la formation, on sentait une fébrilité. Les proches aidantes présentes avaient hâte d’avoir l’autorisation de franchir la porte qui les sépare de leur proche. Maria était émue d’enfin avoir la possibilité de voir son père. «Il a une tumeur au cerveau. On ne sait pas combien de temps il lui reste à vivre. Depuis deux mois, il ne mange presque pas. J’espère pouvoir lui redonner le goût de manger.»
La fébrilité est aussi remplie d’inquiétudes, notamment chez le personnel. Rosa travaille au CHSLD Dante. Elle est heureuse et pleine de gratitude de voir que les résidents pourront revoir leurs proches. «Je suis contente pour les résidents. C’est un retour significatif pour eux. Mais c’est sûr que c’est un facteur de stress supplémentaire qui entoure le va-et-vient que ça implique dans le CHSLD. En espérant que tout le monde respectera les consignes émises.»
D’ailleurs, pendant la formation, les formateurs ont souvent mentionné l’importance de limiter les déplacements dans la société, d’augmenter la vigilance pour éviter la contagion.
Voici des images touchantes de beaux moments de retrouvailles
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