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Les deux pieds dans la communauté

Aînés, personnes en situation d’itinérance, petite enfance… Dans les quartiers de l’Est, pour différents groupes de population, les organisateurs communautaires (OC) assurent une présence essentielle. Le temps d’une riche discussion, Suzanne, Richard et Andréa nous invitent aujourd’hui dans leur univers particulier.

Comment améliorer – dans un faire ensemble – les conditions de vie d’une collectivité ? Cette question guide au quotidien le travail de nos organisateurs communautaires. Richard m’explique : « On a comme mandat d’identifier des problèmes sociaux et de trouver des solutions avec les différents acteurs de la communauté. »

Au nom de la santé communautaire

« Notre rôle change selon les conjonctures », souligne Suzanne. « Et selon le quartier ! », complète Richard. Elle est attitrée au CLSC d’Hochelaga-Maisonneuve, lui à celui de Saint-Michel. De son côté, Andréa est affectée au CLSC Olivier-Guimond. La fine connaissance de leur milieu respectif, ce n’est que les deux pieds dans la communauté qu’ils peuvent la consolider. Sur son terrain, chacun recueille des informations et tisse les liens nécessaires pour comprendre et agir sur les besoins particuliers des citoyens.

Parmi tout ce qu’ils font au nom de la santé communautaire des quartiers de l’Est, les OC apportent leur soutien aux ressources présentes dans la communauté (comme les organismes communautaires, ces partenaires essentiels). Ils assurent le maillage nécessaire pour qu’elles travaillent en concertation et en complémentarité.

D’un projet à l’autre

Cette année, Suzanne, Richard et Andréa lèveront l’ancre pour une retraite bien méritée. Tous les trois reviennent pour Le Fil sur un moment marquant de leur carrière. Voici l’occasion de mieux saisir la pratique singulière de l’organisation communautaire.

Stimuler l’engagement paternel dans Rosemont

Si elle travaille aujourd’hui dans Hochelaga-Maisonneuve, Suzanne a passé l’essentiel de sa carrière dans Rosemont. En 1995, on lui confie le mandat de se pencher sur la question de l’engagement parental : « On s’est demandé : comment faire en sorte que les pères du quartier soient plus engagés envers leurs enfants ? » De là est né CooPÈRE Rosemont, un projet précurseur pour l’époque. « Plutôt que de créer un organisme, on a travaillé à ce que tous les milieux d’intervention du quartier – les écoles, le milieu des loisirs et les banques alimentaires – posent des actions en ce sens. »

Concerter les acteurs de la petite enfance dans Saint-Michel

De nature nomade, Richard a pratiqué l’organisation communautaire dans plusieurs quartiers de l’Est. De ses contributions marquantes, il se souvient d’une en particulier, dans Saint-Michel : « En arrivant dans le quartier, il y a plusieurs années, je suis allé frapper aux portes pour dresser un portrait de la petite enfance ». Son constat : les acteurs sont organisés en structure lourde et ne travaillent pas dans la même direction. Une année durant, Richard déploie tous les efforts possibles pour bâtir « une vision commune en petite enfance, avec des rôles partagés très clairs entre les acteurs ». Mission accomplie, pour le bien des plus petits !

Aider les aînés dans Mercier-Ouest

En 2020, au terme d’une expérience de cheffe de programme enfance, jeunesse et famille au Centre de santé Tulattavik de l’Ungava, dans le Grand Nord, Andréa arrive parmi nous. Dans Mercier-Ouest, secteur en partie enclavé, une seule ressource venant en aide aux aînés est établie. Dans son rôle d’OC, elle aide cet organisme communautaire à poursuivre sa mission en la rapprochant notamment des services de notre CIUSSS et participe à la mise en place d’une concertation pour la population vieillissante, particulièrement isolée depuis la pandémie.

Il va sans dire que Suzanne, Richard et Andréa méritent notre entière reconnaissance pour leur contribution au développement des communautés de l’Est ! À eux trois : « merci du fond du cœur » !


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