Lorsque Sylvie Sbeghen et Caty Charrette commencent à parler du travail d’hygiéniste dentaire en milieu scolaire, leur regard s’illumine spontanément. Convaincues de l’importance de faire de la prévention pour favoriser une bonne santé buccodentaire, ces deux femmes font littéralement de la magie auprès de plusieurs enfants dans le besoin.
Sylvie est hygiéniste dentaire et Caty, hygiéniste et spécialiste en activités cliniques. Bien qu’elles aient un parcours professionnel différent, elles se sont toujours senties interpellées par la santé communautaire. « C’est une très belle mission. On intervient auprès d’élèves de deuxième année du primaire, dans des classes défavorisées. On s’occupe principalement de l’application d’agents de scellant dentaire pour prévenir la carie sur les petites bouches que l’on juge plus à risque d’en développer », expliquent-elles. Souhaitant sincèrement améliorer le bien-être des enfants, elles travaillent avec cœur et passion afin de diminuer les cas de carie, très élevés au Québec.
L’art de rassurer les plus petits
Douces, calmes et bienveillantes, Sylvie et Caty savent à quel point il est important de dédramatiser la situation et d’avoir une bonne approche auprès de ceux qu’elles surnomment affectueusement « leurs petits rayons de soleil ». Après avoir obtenu l’accord des parents, elles évaluent l’ensemble des enfants d’une même classe. Elles expliquent ensuite aux bambins le déroulement de l’examen qu’elles devront effectuer ainsi que le rôle du scellant en prévention de la carie. Pour maximiser la rencontre, Sylvie et Caty prennent également le temps de leur enseigner les techniques du brossage des dents et de la soie dentaire. « Un certain nombre de ces élèves ne sont jamais allés chez le dentiste pour des raisons financières, culturelles, etc. Il est donc important de les réconforter, de leur dire qu’ils ne ressentiront pas de douleur et de les sensibiliser au fait que les dents, c’est important ! », mentionnent Caty et Sylvie.
Les deux hygiénistes font d’ailleurs une grande différence auprès des enfants et de leur famille. À cet égard, certains souvenirs resteront toujours gravés dans leur mémoire et dans leur cœur. « Je me souviens d’une fillette qui pleurait, elle avait vraiment mal aux dents. Une semaine après mon intervention – elle est allée chez le dentiste pour se faire traiter –, elle est venue me voir et m’a prise dans ses bras. Ses yeux étaient devenus tout pétillants », dit Sylvie avec émotion.
Un grand sens de l’organisation
Quatorze hygiénistes du CIUSSS-EMTL travaillent en milieu scolaire, réparties en trois équipes (Pointe-de-l’Île, Saint-Michel et Saint-Léonard ainsi que Rosemont). Bien qu’elles aient accès à des bureaux de travail, elles passent la majeure partie de leur temps dans les écoles. Appelées à travailler en équipe et en collaboration avec différents partenaires, les hygiénistes doivent être flexibles et bien structurées. « On s’occupe de tout le déploiement de nos activités : l’organisation avec les professeurs, la logistique, la négociation des locaux, le transport du matériel, etc. On doit faire preuve de résilience et d’une grande capacité d’adaptation », indique Caty. Pour Sylvie, être dynamique est également une qualité requise pour effectuer ce type de travail : « Il faut être capable d’aller chercher les gens. Depuis toujours, je crois en mon produit, je crois en l’importance de la prévention. »
Merci à vous deux pour votre humanisme et votre amour inconditionnel des enfants !
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