Depuis quelques semaines, elles sont nombreuses à avoir joint les rangs des vaccinatrices contre la COVID-19. Un rôle qu’elles prennent très au sérieux.

Sylvie Pichette travaillait au 6AB à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont comme infirmière quand la pandémie a frappé. Devenue zone rouge, l’unité a vite été débordée. «On se sentait tellement démunis face à la situation, face au virus. Maintenant, on a un outil, le vaccin, pour s’en sortir!»

Sylvie a vu la COVID-19 de très près. Sa mère en est décédée au printemps. Elle-même l’a attrapé également. Après un printemps difficile, elle a pris sa retraite en août. «Je suis encore très impliquée émotionnellement envers ma communauté de travail. La première vague a été tellement difficile. Quand on m’a appelé pour m’offrir de participer à la vaccination, j’ai tout de suite accepté. Mon sentiment d’appartenance à l’HMR est encore très grand. Je veux être utile pour ma communauté, pour mes anciens collègues», dit-elle fièrement.

Je ne pouvais pas rester à la maison et regarder passer la deuxième vague sans rien faire.

Sylvie Pichette, infirmière vaccinatrice contre la COVID-19

Sylvie parle souvent de l’importance de la vaccination contre la COVID-19 à ses anciens collègues. «Il faut en parler plus pour ne pas se laisser aller par la désinformation.» Elle constate que les employés qui viennent se faire vacciner sont heureux de le faire. «J’encourage mes collègues à prendre des selfies de vaccination et à partager les photos sur les réseaux sociaux.» Pour elle, c’est une façon d’encourager les autres à se faire vacciner aussi.

Délestée deux fois

Carmelle Victor est infirmière clinicienne en prévention et soutien à la cessation tabagique. Avant la pandémie, elle soutenait les gens de Riviève-des-Prairies, de Pointe-aux-Trembles et de Saint-Léonard qui veulent arrêter de fumer avec des rencontres de groupe et des suivis individuels. Mais depuis mars dernier, son travail est tout autre.

Pendant la première vague, au printemps dernier, Carmelle s’est retrouvée au service à domicile de Mercier-Est. «J’avais des appréhensions. J’avais fait du service à domicile, mais il y a dix ans! Heureusement, je suis tombée sur une équipe formidable», se souvient-elle. Si les débuts ont été plus difficiles, notamment parce que le travail était plus exigeant physiquement, elle en garde une bonne expérience. «L’équipe a été mon ancrage pour faire mon travail», ajoute-t-elle.

Pendant l’été, elle est retournée à son travail quelques semaines pour ensuite faire le tour des organisations du territoire pour assurer le respect des mesures sanitaires. Ensuite, elle a été délestée à la vaccination contre l’influenza. Et depuis quelques semaines, elle se retrouve à la vaccination contre la COVID-19. «La campagne de vaccination est très bien organisée. On allait dans un CHSLD ou une ressource intermédiaire (RI) pour vacciner les résidants. Ce sont de longues heures, mais on s’entraide. Les gens sont contents de nous voir arriver pour les vacciner», explique-t-elle.

Carmelle a aussi vacciné des employés à l’IUSMM. «Ce que j’aime le plus, c’est être en contact avec les gens. J’aime le contact humain et le virus nous empêche d’en avoir. Je suis heureuse de participer à vacciner les gens. Ils viennent se faire vacciner avec le sourire. Ils sont contents de se faire vacciner. Et ça, moi ça fait ma journée.»

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