10 février, 16 heures. La neige tombe abondamment sur Santa Cabrini Ospedale. Dans la salle de chimiothérapie, Rosangela se tient bien droite. « Clic » : voilà immortalisée, sur fond d’hiver, la fin d’une rencontre enrichissante.
Février est le mois de la psychologie. À cette occasion, Le Fil a rendu visite à Rosangela Chiarappa, psychologue à Santa Cabrini. Avec son professionnalisme bienveillant, elle assure une présence essentielle et rassurante auprès des usagers de l’hôpital.
À travers la maladie et la fin de vie
D’aussi loin qu’elle se souvienne, Rosangela a toujours eu un don pour l’écoute. Aujourd’hui, elle le met à l’œuvre auprès des usagers, principalement ceux de la cancérologie et du Centre de diabète. À la tombée du diagnostic et pendant les périodes de vulnérabilité qui suivent, elle est présente : « C’est humain de vivre plein d’émotions face à une maladie potentiellement mortelle ou une maladie chronique qui nous suivra jusqu’à la fin de nos jours. J’aide les patients à gérer l’incertitude, l’anxiété, la colère et tout ce qu’ils peuvent vivre. »
Avec ce sentiment d’être immensément privilégiée, c’est aussi au chevet des patients de l’unité des soins palliatifs et de leurs proches que travaille Rosangela. Dans tout ce que suscite la fin de la vie, le beau comme le moins beau, elle offre son soutien : la gestion de l’anxiété ou de la dépression face à la perte d’identité, la préparation des adieux, la médiation dans la résolution de conflits familiaux… « Si j’ai l’humilité de savoir que je ne peux pas tout régler avant le décès, j’ai la volonté d’améliorer la qualité de vie jusqu’aux tout derniers jours », me confie-t-elle.
Ancrée dans sa communauté
« Je suis d’origine italienne, c’est la raison pour laquelle je suis ici ». Il y a près de 15 ans, Rosangela a troqué sa clinique privée pour l’Hôpital Santa Cabrini. Ce grand saut, elle l’a fait avec la volonté clouée au cœur de faire le bien dans la communauté italo-montréalaise dont elle est issue. Par l’éducation, elle souhaite déconstruire les stéréotypes sur la santé mentale qui existent en son sein : « Tout le monde peut avoir besoin d’un endroit sécuritaire où déposer ses émotions – sans jugement. »
Cet important message, Rosangela le porte aussi au-delà des murs de notre CIUSSS-EMTL, grâce à des interventions dans la communauté. Parmi ses implications, elle compte l’animation d’ateliers de groupe et de sa propre émission : Dialogo con lo psicologo. « À la radio, je répondais aux messages de gens qui m’écrivaient avec des problématiques d’ordre psychologique. »
C’est aussi auprès de la communauté de notre CIUSSS-CEMTL que Rosangela fait toute la différence, elle qui agit comme psychologue du groupe interdisciplinaire de soutien aux professionnels devant faire face à une demande d’aide médicale à mourir.
Pour tout cela, nous lui disons : « Merci de tout cœur, Rosangela. »
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