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Retour au travail et Covid longue : brisons les tabous !

La COVID-19 fait partie de nos vies depuis déjà presque trois ans. D’ailleurs, la majorité d’entre nous a contracté ce virus au moins une fois. Pour autant, nous ne vivons pas tous avec les mêmes conséquences de cette maladie. Alors que certains ressentent de simples symptômes de rhume, d’autres doivent composer avec la COVID longue, dont les complications peuvent être très invalidantes.

Comme la réintégration au travail des personnes affectées par la COVID longue est souvent atypique, il est normal que vous vous posiez certaines questions et que vous viviez de l’incompréhension. Afin de mieux comprendre la réalité de vos collègues touchés par la COVID longue, l’ergothérapeute Émilie Bacquet apporte certains éclaircissements sur ce phénomène. Elle nous explique également pourquoi il est important de s’appuyer sur les bonnes pratiques pour favoriser un retour durable des employés au sein de notre CIUSSS.

Un pas vers le rétablissement

Nous sommes tous habitués à nous rendre au travail pour exécuter des tâches et accomplir des mandats. « En revanche, la personne qui revient de son congé de maladie dû à la COVID longue doit prendre le temps de se réadapter graduellement à son milieu. Être présent au travail, respirer dans son masque, être entouré de gens, cela peut représenter de gros défis pour l’employé », précise Émilie. Toute notion de performance doit être éliminée d’emblée. La présence au travail doit plutôt représenter une étape du processus de réadaptation.

Respecter son rythme

L’ergothérapeute explique également qu’avoir trop d’attentes et d’exigences envers un employé atteint de la COVID longue pourrait compromettre sa réadaptation, la sécurité de l’usager et celle de l’équipe : « Notre but est d’éviter des symptômes persistants et un nouvel arrêt de travail ». Pour ce faire, on privilégie un retour graduel prolongé et si possible du travail à distance, une réduction de la charge physique et cognitive ainsi que la mise en place d’horaires flexibles. « Même si un quart de jour débute généralement vers 8 h, un employé atteint de la COVID longue qui a des nausées matinales se sentira beaucoup mieux s’il débute sa journée en milieu de matinée, par exemple », explique Émilie.

Des accommodements adéquats, un allégement des tâches de même que l’instauration de périodes de repos doivent aussi faire partie du plan de réintégration du travailleur en vue de favoriser son retour durable au sein de l’organisation. Chaque plan de retour au travail est analysé et personnalisé en fonction des besoins de l’employé, puis ajusté selon son évolution.

Des lignes directrices colorées

Les quelques recommandations expliquées plus haut font partie du rapport « Recommandations aux employeurs, assureurs, personnel des ressources humaines et professionnels en réadaptation en ce qui concerne le retour au travail des personnes souffrant de la COVID-19 longue. »

Conçu par l’organisme Réalise, ce document met en lumière huit lignes directrices expliquées de façon simple et concise. « Nous mettions déjà ces recommandations en place ; nous accompagnons les employés atteints de la COVID longue depuis le printemps 2021. Le rapport a confirmé que nos choix étaient basés sur les bonnes pratiques. Cet outil va aussi nous aider à expliquer nos recommandations aux employés et aux gestionnaires, et ce, dans l’intérêt de toutes et de tous », conclut l’ergothérapeute.


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