Une importante démarche, initiée en 2019, vient tout juste d’amorcer son déploiement sur les unités de soins de médecine et de chirurgie afin de délimiter les rôles et responsabilités des membres des équipes. Ce projet, au cœur des solutions pour pallier la pénurie de main-d’œuvre, vise à développer le leadership des intervenants en plus de contribuer à atteindre des pratiques exemplaires. Voici pourquoi !
Une réflexion rigoureuse
En 2019, l’OIIQ émettait des recommandations concernant la pratique clinique au sein des unités de médecine et de chirurgie. « À ce moment, les équipes faisaient face à plusieurs zones grises quant à leurs rôles, responsabilités et tâches. Conséquemment, on n’exploitait pas le plein potentiel de chaque type d’emploi », indique Kathryn Melissinos, coordonnatrice clinico-administrative pour les unités de chirurgie des hôpitaux Maisonneuve-Rosemont (HMR) et Santa Cabrini (HSCO).
Les différents intervenants, conscients de cette problématique, ont très bien accueilli la mise en place d’une démarche concrète et rigoureuse visant à départager leurs rôles et responsabilités.
Une grande valeur ajoutée
Le projet implique la collaboration de la DSP, la DSI, la DRHCAJ, la DQÉPÉ, la DSM ainsi que celle des équipes médicales et des usagers. « Les intervenants ont mis l’épaule à la roue afin de bâtir un napperon (un outil simple et coloré), qui démontre clairement quels rôles, responsabilités et tâches appartiennent à chaque titre d’emploi : infirmière, infirmière auxiliaire, assistante infirmière-chef, préposée aux bénéficiaires et agente administrative.
Dans tous les cas, le cheminement de l’usager ainsi que le bon fonctionnement de l’unité de soins demeurent toujours au cœur de chaque intervention », explique Kathryn. La mobilité du patient représente d’ailleurs un exemple de thématique figurant sur le napperon parmi plusieurs autres éléments. À cet égard, il est désormais bien clair que l’évaluation de la capacité de l’usager revient à l’infirmière. Cette dernière émet par la suite ses directives à l’infirmière auxiliaire et au préposé aux bénéficiaires.
Ceux-ci sont donc en mesure d’impliquer adéquatement la famille en ce qui a trait à la mobilité de leur proche. L’agente administrative, quant à elle, contribue aux appels à l’intercom pour annoncer les périodes de mobilité. « Bref, tout le monde connaît son rôle face au cheminement de l’usager, et ce, jusqu’à son congé ! », complète Kathryn.
L’heure est au déploiement
Le projet prend forme depuis environ deux ans, grâce à l’accompagnement soutenu et l’implication active de conseillères cadres en soins infirmiers en chirurgie et en médecine ainsi que de chefs d’unité et de conseillères en soins infirmiers. Bien que le projet n’implique pas l’ajout de nouvelles pratiques, mais plutôt la revalorisation de ces dernières, un accompagnement en gestion du changement auprès des équipes sera assuré par Judith Decelles, conseillère en développement organisationnel.
Le volet du soutien à la gestion du projet repose, quant à lui, dans les mains de Fanny Bonin, conseillère en amélioration de la performance à la DQÉPÉ. « Un comité directeur composé de membres de la DSP, de la DSI et de la DQÉPÉ a également donné un énorme coup de pouce pour faire évoluer le projet », renchérit Kathryn, qui porte le mandat de pair avec Marie-Lucie Pierre, coordonnatrice clinico-administrative par intérim pour la médecine à Santa Cabrini.
Pour les 18 prochains mois, des séquences de déploiement auront lieu à l’HMR et l’HSCO afin qu’au final, toutes les unités de chirurgie et médecine puissent bénéficier de la valeur ajoutée de cette belle démarche collaborative.
Bon succès !
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