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Dans le ventre de la néonatalogie

Quand on passe la porte de la néonatalogie de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, c’est comme si on entrait dans une église. Un calme et un silence nous bousculent et viennent en contradiction avec le va-et-vient de l’hôpital.

Quelques bip bip en sourdine viennent parfois briser la quiétude, mais jamais pour longtemps. Une infirmière vient rapidement voir le bébé dans l’incubateur pour s’assurer qu’il respire bien, qu’il n’est pas en détresse.

Contrairement à ce que je pensais, l’unité de néonatalogie ne déborde pas de cris de bébés naissants assourdissants. Ce sont plutôt de petits couinements qu’on entend seulement si on tend bien l’oreille. Au chaud dans leur incubateur, les nouveau-nés dorment paisiblement. Certains nous regardent de leurs grands yeux curieux de vivre dès qu’on s’approche d’eux.

Tournée médicale

Il est 8 h 30 le matin, la tournée médicale débute. Les infirmières et médecins de l’unité s’assurent de partager l’information pour la santé et le confort de leurs patients. Des parents sont déjà arrivés, impatients de prendre soin de leur progéniture dans le confort de leur foyer.

La durée du séjour d’un bébé varie évidemment selon l’âge de gestation. Mais en moyenne, un bébé passe deux mois dans le ventre artificiellement créé au 8e étage de l’hôpital.

S’en suivent les soins. Chaque infirmière est en charge de trois ou quatre bébés. Il faut prendre ses signes vitaux, le changer, lui donner à boire (en majorité par tube de gavage) et l’emmailloter de nouveau pour éviter qu’il perde sa chaleur. Le tout avec une telle délicatesse et une assurance déconcertante. C’est qu’ils sont petits!

« C’est difficile parfois même pour les parents de toucher leur bébé. Ils ont peur de le briser tellement il est petit », mentionne l’infirmière. À la naissance, certains bébés ne pèsent même pas un kilo!

Des tout-petits bébés

Âgés de plus de 25 semaines de gestation, les bébés ne sont pas tous branchés, mais beaucoup ont besoin d’assistance pour respirer. Plusieurs professionnels se dévouent pour assurer le développement le plus optimal : nutritionniste, ergothérapeute, travailleuse sociale, physiothérapeute, en plus de l’équipe d’infirmières, les médecins et néonatalogistes.

Au loin, on entend des pleurs plus vigoureux. C’est le doyen des bébés. Sa mère l’allaite calmement à côté de son incubateur. « On apprécie le pleur d’un bébé vigoureux. Il pleure pour montrer la vie. Ça signifie qu’il est prêt à sortir d’ici », explique Ariane Desrochers en souriant.


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