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Mettre en scène une future salle d’opération

C’est dans moins d’un an que débuteront les travaux de construction du nouveau bloc opératoire de l’Hôpital Santa Cabrini Ospedale. Pour s’assurer que les plans projetés correspondent bien aux besoins des équipes, une maquette grandeur nature a été conçue. Le Fil a parlé de cette démarche avec Hugo Vitullo, Sophie Bertrand et Laura Lemire.

De gauche à droite : Laura Lemire, cheffe de service du bloc opératoire de l’Hôpital Santa Cabrini, Sophie Bertrand, cheffe de service du capital humain et soutien à la transformation et Hugo Vitullo, directeur adjoint des projets spéciaux et programmes sociaux, Direction des projets immobiliers majeurs
De gauche à droite : Laura Lemire, cheffe de service du bloc opératoire de l’Hôpital Santa Cabrini, Sophie Bertrand, cheffe de service du capital humain et soutien à la transformation et Hugo Vitullo, directeur adjoint des projets spéciaux et programmes sociaux, Direction des projets immobiliers majeurs

UNE EXPÉRIENCE IMMERSIVE

La reproduction de la salle d’opération est en taille réelle. On y retrouve de vrais murs, des bras articulés et la majorité des équipements qui seront utilisés dans les futures salles.

« Quand on disait aux équipes : ça va être grand, fonctionnel, avec des bras chirurgicaux… C’était difficile [pour eux] de l’imaginer, raconte Laura Lemire. Sur place, c’était très impressionnant à voir. On avait même des murs qu’on pouvait bouger ».

Sept ateliers de simulation ont été organisés. Tous ceux qui ont un rôle à jouer — incluant les infirmières, les médecins, les inhalothérapeutes, les préposés et les technologues en imagerie médicale — étaient conviés à y prendre part.

Pourquoi entreprendre une démarche de design collaboratif ?Parce qu’elle permet de :

  • visualiser et tester plusieurs scénarios ; identifier la meilleure option d’aménagement de la salle d’opération ;​​
  • procurer un environnement favorable aux soins, sécuritaire, confortable et optimal ;​​
  • valider et définir un mode de fonctionnement efficace et efficient ;​​
  • apporter des recommandations réalisables​​

Pour chacune des spécialités, des scénarios ont été pensés pour simuler les interventions requérant le plus d’équipement. « L’idée, c’était de voir comment on pouvait organiser la salle pendant les interventions les plus complexes, explique Laura. Chaque chef de salle, par spécialité, a sélectionné un type de chirurgie qui permettait de faire la simulation la plus complète possible ».

Est-ce que les bras articulés sont bien positionnés ? Les écrans de monitorage sont-ils aux bons endroits ? La chorégraphie entre les professionnels lors de l’intervention est-elle fluide et efficace ?

« L’avantage de la simulation, c’est de permettre d’imaginer les modes de fonctionnement, de se projeter dans un nouvel environnement et d’être en mode innovation », souligne Hugo Vitullo.

« À titre d’exemple, pour certaines spécialités, l’orientation et le positionnement de la table opératoire jouent un rôle capital, ajoute Hugo. Je pense entre autres à la plastie où, lors de certaines interventions, on a deux équipes qui opèrent en même temps. »

Les équipes ont expérimenté des configurations, se sont exprimées sur l’ergonomie de la salle et ont partagé leurs suggestions. « Il y a des éléments qui auraient difficilement pu être confirmés autrement. Le design collaboratif a permis de simuler et de valider des hypothèses, puis d’optimiser l’aménagement à son maximum », soutient Sophie Bertrand.

PENSER À LA FORMATION

Les besoins liés à la formation ont aussi fait partie de la réflexion. « On accueille souvent des stages d’observation en soins infirmiers, en chirurgie, en anesthésie. Dans les nouvelles salles d’opération, on aura des écrans placés stratégiquement. Ce sera optimal pour l’enseignement », se réjouit Laura.

Des salles d’opération baignées de lumière, près de deux fois plus grandes que les salles actuelles et équipées de nouvelles technologies de pointe : c’est l’avenir qui se dessine à l’Hôpital Santa Cabrini Ospedale.

« Ça fait des années qu’on parle d’un nouveau bloc opératoire, mais là, on voit que ça va vraiment arriver. Ça va avoir un effet positif sur le personnel et sur le recrutement », s’enthousiasme Laura Lemire.

Près de 60 personnes ont pris part aux ateliers qui se sont déroulés du 11 au 22 avril. Des portes ouvertes se sont également tenues les 25 et 26 avril et ont attiré plus de 150 visiteurs.

En complément, le 17 mai dernier, un exercice similaire a été réalisé pour valider les plans d’aménagement de l’aire civière du futur bloc opératoire.

REMERCIEMENTS

Un coup de chapeau est donné à Marc-André Desbiens, Ariane Grondin, Samia Durand Merkhi, Maureen Ben-Hoane et Laura Sinisterra, de l’équipe de la Direction des projets immobiliers majeurs, pour l’organisation et l’animation avec brio des ateliers, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont participé à la démarche de design collaboratif.

De gauche à droite : Maureen-Bene-Hoane, conseillère en gestion du changement ; Laura Lemire, cheffe du bloc opératoire HSCO ; Samia Durand Merkhi conseillère-cadre clinique ; Marc-André Desbiens, chargé de projet ; Ariane Grondin, architecte et conseillère en bâtiment ; Laura Sinisterra, conseillère en performance et qualité

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