Je m’appelle Salimata Sall, travailleuse sociale au centre de crise Résolution. Il y a dix ans, je n’aurais jamais cru écrire ce petit texte sur l’importance de prendre soin de sa spiritualité, car cette dimension intégrante pourtant de mon être m’était méconnue.
De quoi s’agit-il d’ailleurs ? La spiritualité, peut être perçue de « toute chose ou personne qui donne un sens ultime et une raison d’être à la vie de quelqu’un, qui suscite des façons particulières d’être dans le monde par rapport à autrui, à soi-même et à l’univers.»
C’est dans un élan de lâcher-prise, d’écoute du silence et de méditation que j’ai réellement pris connaissance, conscience, que je ne suis pas seule au monde. Pourtant cela est censé être clair pour tout être travaillant en santé et en services sociaux, pour tout humain dédié à aider et à prendre soin de l’autre.
Porter le monde sur ses épaules
La faiblesse de cette belle qualité humaine pourrait être de vouloir tout porter sur ses frêles épaules en oubliant que l’humain cohabite avec d’autres êtres humains, animaux, végétaux, minéraux, etc. L’humain a une partition à jouer dans un grand orchestre, celui de l’univers.
Dans l’espoir d’œuvrer pour une belle musique universelle, il faut d’abord et avant tout une musique intérieure harmonieuse et paisible. Il faut prendre soin de soi en s’acceptant comme humain avec ses qualités et défauts, ses forces et ses faiblesses, sa capacité à apprendre de ses erreurs et à devenir une meilleure version de soi chaque jour, à s’aimer et aimer inconditionnellement l’autre humain, faire don de son amour.
En résumé, la partition de ma spiritualité se résume en trois AAA dans les dimensions de l’être, du ressenti et de l’agir : Amour de soi, Amour de l’autre et Amour de l’univers. Dans le fond, prendre soin de sa spiritualité, c’est s’aimer, aimer l’autre et aimer l’univers.
À lire aussi : Gloire ou bien-être : des héros qui respectent leurs limites