Saviez-vous qu’un homme sur quatre de notre territoire vit de la détresse psychologique ? Pourtant, à peine 3 % des hommes utilisent les services de l’accueil psychosocial offerts par les huit CLSC de l’Est-de-l’Île-de-Montréal. Grégoire Bellerose St-Cyr, travailleur social au CLSC Rosemont, accompagne la clientèle masculine à travers les différentes épreuves de leur vie. Pour lui, ce service accessible et gratuit mérite d’être mieux connu.
Des problématiques variées
Grégoire fait partie de la grande famille du CIUSSS-EMTL depuis qu’il a 18 ans, cumulant des expériences en cuisine, à la buanderie, en entretien ménager puis en travail social. Depuis deux ans, il œuvre au sein des services psychosociaux généraux – suivi des adultes – et se spécialise en santé et bien-être des hommes. Les usagers qui se présentent à son bureau consultent pour diverses raisons : anxiété, stress, deuil, séparation, relations familiales complexes, demande d’asile, etc. « Peu importe le contexte de la personne qui est devant moi, mon approche demeure centrée sur la solution », explique-t-il. C’est avec un bon sens de l’écoute, une ouverture et beaucoup d’empathie que le travailleur social amorce ses séances, en vue de créer un climat favorable aux échanges et aux pistes d’action.
Silence à frais virés, s’ignorer nous coûte cher.
Grégoire Bellerose St-Cyr
La distance devient réelle quand le message se perd.
Stéréotypes de genre
Au CLSC Rosemont, qui couvre également les territoires d’Hochelaga-Maisonneuve et de Mercier-Ouest, les services psychosociaux sont très accessibles aux hommes qui souhaitent consulter un membre de cette équipe. « C’est un mythe de penser qu’il y a une longue liste d’attente. La prise en charge est rapide. De plus, ce ne sont pas seulement les psychologues qui peuvent soutenir les usagers. Les psychoéducateurs, les éducateurs et les travailleurs sociaux sont formés pour aider les gens en difficulté », précise Grégoire. Comment expliquer que si peu d’hommes consultent les services mis à leur disposition ? Les stéréotypes de genre représentent les principaux motifs. « Les hommes se montrent forts et ont tendance à préserver leur image d’homme capable de faire face à tout ce qui leur arrive, sans se connecter à leur vulnérabilité. Ils se disent que tout va bien aller alors que leur détresse est bien réelle », renchérit le travailleur social.
Une rafale de petits miracles
Grégoire reçoit souvent des témoignages de reconnaissance de la part des hommes qu’il accompagne. « Parfois, l’usager ne communique pas sa gratitude avec des mots, mais son non verbal veut tout dire. C’est ma plus grande paie de sentir que je fais la différence », mentionne-t-il. Celui-ci ne manque pas de saluer ses collègues du CLSC Rosemont qui effectuent un travail quotidien remarquable auprès des autres clientèles en demande de soutien. « On parle trop souvent de ce qui est problématique dans le système de la santé et des services sociaux. Pourtant, il y a tellement de bons coups et de beaux succès ! Propageons notre fierté pour nos services et notre mission. Dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre, c’est important d’inspirer la relève et de partager notre passion pour notre profession », conclut-il.
Vous vivez des difficultés personnelles, professionnelles ou familiales ? Vous êtes inquiet pour l’un de vos proches ?
Contactez-nous à l’accueil psychosocial des CLSC du territoire.
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