À l’Hôpital Santa Cabrini Ospedale, on a mis en place un chapiteau à l’entrée de l’urgence. «La configuration de l’urgence amenait un défi supplémentaire à l’élaboration d’une zone dédiée à la COVID-19», explique Delphine Alberto, chef d’unité à l’urgence de Santa Cabrini.

En période de pandémie, il faut s’adapter rapidement. Une directive ministérielle a demandé aux hôpitaux d’assurer une entrée et un triage dédiés à la COVID-19 à l’urgence des établissements. Cette mesure a pour effet de limiter l’exposition et, surtout, de protéger le personnel clinique dont on a tant besoin.

Une trajectoire simple

En quelques jours, l’équipe a monté le chapiteau, assuré un parcours du patient qui respecte les règles de distanciation sociale et élaboré un protocole pour le triage et le traitement de ces patients qui ont des difficultés respiratoires, mais qui sont sur pieds.

Ainsi, des lignes sur le trottoir marquent la distance à observer entre les patients. La première étape est de passer au triage. Ensuite, de passer dans une salle d’attente très rudimentaire afin de compléter l’inscription. Finalement, des cubicules de fortune permettent au médecin de voir les patients. «On a fait des partenariats avec les pharmacies de la communauté pour envoyer les prescriptions directement. Ensuite, les médicaments sont livrés à domicile pour éviter au patient de sortir de chez lui après sa visite à l’urgence», précise Delphine.

Delphine Alberto, chef d’unité à l’urgence de Santa Cabrini
Hôpital Santa Cabrini, entrée dédiée

Une SVO remplie d’émotions

Lors de ma visite, j’ai assisté à la station visuelle opérationnelle du quart de soir à l’urgence. France Charbonneau, infirmière depuis 49 ans, vivait son dernier quart de travail avant la retraite. Tous étaient là pour lui dire au revoir, de bonnes vacances prolongées bien méritées. «À minuit, je serai à la retraite. Il était temps que je parte si je veux vivre un peu!».

Si elle prend sa retraite en pleine pandémie, elle n’était pas déçue de partir. «J’en ai vécu bien d’autres expériences!», dit-elle le sourire aux lèvres et les yeux humides d’émotions.

France Charbonneau, retraitée après 49 ans 🙂

Votre sécurité, la priorité

«L’important, c’est de vous protéger avant tout soin que vous allez donner», martèle Nancy Lajeunesse, conseillère cadre en soins infirmiers à la SVO. Que ce soit dans la tente, dans le triage dédié à la COVID-19 ou encore dans l’observation qui est la zone chaude pour Santa Cabrini.

J’ai d’ailleurs été surprise par les changements rapides à l’urgence! Toutes les chambres de l’observation (autrefois séparées par des rideaux) sont maintenant divisées par des murs. Cette zone fermée peut donc accueillir 14 patients en isolement et 2 en chambres à pression négative. «C’est extraordinaire ce qu’a fait l’équipe des services techniques en si peu de temps!», exclame Delphine, redevable du travail rapide des équipes de construction.

Hôpital Santa Cabrini, chambres de l'observation
Chambres de l’observation (autrefois séparées par des rideaux)

Des dons qui font chaud au coeur

Delphine Alberto souhaitait aussi faire réfléchir les gens à l’urgence sur l’utilisation du matériel de protection. «L’équipement de protection individuelle est disponible. Mais il faut réfléchir à l’utilisation du matériel.»

D’ailleurs, elle venait d’arriver avec 300 masques et des échantillons de crème pour les mains donnés par sa fille et ses collègues esthéticiennes. «Ça fait trois semaines que je ne l’ai pas vu. Elle est enceinte. On se parle au téléphone. Je viens de l’apercevoir quand elle est venue porter les masques», a-t-elle mentionné avec un peu d’émotions…

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