Je dois avouer que j’ai le meilleur travail au monde, celui de vous rencontrer, de vous écouter, de comprendre votre passion. Pour clore l’année, nous avons décidé de vous offrir en rappel des textes qui m’ont touchée particulièrement.
Depuis avril dernier, j’en ai fait du kilométrage! Certainement pas autant que plusieurs d’entre vous qui travaillez à l’aide à domicile par contre! Mais quand même! Quand il faut partir de Saint-Michel pour se rendre à la pointe de l’île, c’est là qu’on se rend compte que l’Est de Montréal, c’est grand!
Les rencontres que je fais quotidiennement me touchent souvent. Parfois, je reviens au bureau un peu bousculée par quelque chose que vous avez dit. Il m’arrive même de douter de ma carrière. Vous avez l’air tellement heureux dans votre travail, c’est contagieux!
Accompagner ses proches à donner la vie
C’est un des premiers portraits que j’ai fait pour Le Fil. Rencontrer Claude Proulx, infirmière ressources en dons d’organes et de tissus à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, m’a bousculé. J’étais déconcertée par son calme, son ton apaisant. Définitivement, elle a la tête de l’emploi pour rassurer les familles qui vivent la mort d’un proche.
Le doux chuchotement d’Ariane
Depuis que j’ai commencé à réfléchir le journal, Marie-Josée Guilbault, ma gestionnaire, me dit qu’il faut que j’aille rencontrer l’équipe de la néonatalogie à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Je ne voulais pas aller voir les bébés juste pour les bébés. Je voulais trouver quelqu’un qui allait me montrer son travail. J’ai été touchée par l’assurance délicate d’Ariane.
Quand j’avais quatre ans, je disais à tous ceux qui voulaient l’entendre que je voulais être infirmière pour les bébés. Je pense que c’est pour ça que cette rencontre m’a autant touchée.
Antoine Poulin croit aux miracles… spirituels
Discuter de la vie et de la mort de façon philosophique, ça peut paraître intense! Mais avec Antoine, on a abordé ces thèmes et bien d’autres choses sans que ça soit lourd. Je suis sortie de ma rencontre le coeur léger. J’ai ainsi réalisé qu’on peut apprivoiser la mort en parlant de celle-ci. Bref, une rencontre zen et remplie d’empathie.
Gaétano se prépare à l’hiver
Quand Josée Colette du service des bénévoles de l’Hôpital Santa Cabrini Ospedale me disait que je devais absolument rencontrer le jardinier, j’avais un sourire en coin. Un jardinier… moi la pire jardinière au monde, celle qui fait mourir de la menthe en pot (oui oui). Ma mère avait son cours de fleuristerie. Mes grands-parents avaient un centre de jardin.
Gaétano me rappelait l’attitude de mon grand-père quand j’étais toute petite. L’attention portée aux bulbes et aux plantes. Les petits détails qui font toutes la différence pour le printemps suivant. Il était minutieux et savait comment faire jaillir le potentiel de chaque plante, chaque espace ou il pouvait faire pousser de la couleur et de la joie.
La mort en bouquet
Encore récente, cette rencontre m’a bouleversée. Ces deux bénévoles en soins palliatifs à l’Hôpital Santa Cabrini Ospedale m’ont donné toute une leçon de la vie. Celle de voir du positif dans la mort, de l’accueillir avec un sourire et de sentir le deuil comme un rite de passage.
Lyse et MarieJo m’ont montré que la mort peut être synonyme de soulagement, sans culpabilité. J’ai aussi trouvé leur message au sujet de la performance très inspirant. Parce qu’en attendant la mort, la performance n’a plus aucune importance. Tout est dans les petits bonheurs du quotidien.
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